Cet article a précédemment été publié sur le blogue de Casacom.

Le 30 avril dernier, nous recevions au micro de notre CASACADÉMIE, Jean-Marc Léger, président de la firme de recherche Léger*. Après plusieurs semaines de confinement au Québec et au Canada, le sondeur nous a présenté les sept grandes tendances qui émergent chez les consommateurs-citoyens. Voici les faits saillants :

1. Le numérique fait un bond de 10 ans

Une bonne proportion des Canadiens (18 %) ont adopté au moins un comportement en ligne pour la première fois pendant la crise. Ce chiffre grimpe à 55 % si l’on ajoute ceux qui avaient adopté plusieurs comportements en ligne au préalable.

« On dit souvent que lorsqu’une invention atteint 20 % de la population, elle atteint une masse critique pour avoir un effet domino sur l’ensemble de la population. On y est : les gens ont franchi une barrière et cela va se maintenir à long terme », affirme Jean-Marc Léger.

On en conclut alors qu’il existe des opportunités majeures de développement pour les organisations qui ont une présence en ligne.

2. Tout passe par la mobilité

En parlant de la croissance du numérique, il faut aussi évoquer l’importance du téléphone intelligent. Soixante-dix pour cent des Canadiens débutent leur journée en le consultant, alors que 75 % le regardent avant de se coucher le soir. Selon Jean-Marc Léger, si les entreprises n’optimisent pas leurs contenus pour le mobile, « ils n’existent pas ».

3. Le télétravail est là pour rester

Cinquante-huit pour cent des employés, actuellement en télétravail au Canada, aimeraient poursuivre cette façon de travailler complètement ou en partie à l’avenir. Cette nouvelle réalité requiert des ajustements de la part des gestionnaires. Pour vous adapter à cette réalité, vous pouvez par exemple mettre en place des processus pour solidifier votre culture à distance, ou encore pour contrôler les livrables de votre équipe efficacement.

4. Santé et alimentation au cœur de la consommation

De nouvelles habitudes vont perdurer, d’après Léger, comme le désir de cuisiner à la maison. Soixante-deux pour cent des répondants relatent qu’ils envisagent de continuer à le faire après la pandémie. La conséquence de ces nouveaux comportements touche notamment la diminution des achats qualifiés de non essentiels (32 %), alors que les consommateurs sont préoccupés par leur situation financière.

5. L’achat local

L’achat local est probablement l’une des notions les plus fondamentales de cette crise. Alors qu’émergent plusieurs initiatives en la matière, comme le Panier Bleu, 58 % des consommateurs ont l’intention d’augmenter leur consommation de produits locaux.

En temps de crise, on assiste à un retour aux sources. Toutefois, l’incitatif du « local » n’est pas suffisant : le consommateur regarde le prix avant toute chose. S’il est trop élevé, il achètera ailleurs. Léger affirme également l’importance de la disponibilité du produit ainsi que la clarté des informations sur sa provenance. Assurez-vous de communiquer clairement à cet effet.

6. L’effet de « stockage »

L’incertitude provoque un désir de « stockage » : 26 % des Canadiens font aujourd’hui des réserves, et ce chiffre grimpe à 36 % chez les jeunes ménages. Pour le moment, les consommateurs veulent ainsi s’assurer qu’ils ont une grande quantité d’un produit pour le prix, plutôt que miser sur sa qualité.

7. Une nouvelle confiance dans l’État

Cette nouvelle confiance est marquée, autant chez les Canadiens que chez les Québécois. Pour les consommateurs de notre province, le taux de popularité de François Legault est de 88 % : « c’est du jamais vu ! », affirme Jean-Marc Léger. Bien que cet effet puisse être temporaire et émotif, il démontre que cette confiance crée un effet de solidarité très fort.

En conclusion

En terminant, n’oubliez pas que le consommateur-citoyen est un être d’habitude. En planifiant la reprise graduelle de vos activités, réfléchissez aux questions suivantes :

  • Êtes-vous prêts pour la reprise ? Est-ce que votre plan d’action est clair ?
  • Quel est le rapport qualité-prix de mon produit/service ?
  • Est-ce que j’offre quelque chose qui donne des bénéfices à court terme aux consommateurs-citoyens ?
  • Suis-je en mesure d’offrir un produit/service local aux consommateurs ? Suis-je capable de communiquer ses avantages et sa valeur ajoutée ?
  • Est-ce que les consommateurs ont confiance en les dirigeants de notre entreprise ? Sont-ils de bons communicateurs ? Ont-ils besoin de formation ?

Vous aimeriez nous partager vos défis en ces temps de pandémie ? Ou encore, nous exprimer vos questionnements ? Communiquez avec nous, il nous fera plaisir de vous entendre.

*Pour voir sa présentation et l’entendre la commenter, cliquez ici.