Ubisoft a de grandes ambitions dans le secteur de l’éducation au Québec et promet d’être un acteur majeur dans ce domaine. Mardi dernier, le PDG d’Ubisoft MontréalYannis Mallat, et ses collaborateurs, ont publié une lettre ouverte destinée à sensibiliser les jeunes au raisonnement scientifique et à les former aux savoirs et compétences dérivant de la technologie.

En effet, la main-d’œuvre qualifiée est de plus en plus rare au Québec. Le taux de chômage bat des records, en atteignant son niveau le plus faible en plus de 40 ans. Le développement de la technologie et de l’économie entraîne une automatisation de la production et l’émergence des plateformes numériques au niveau mondial. Ces changements, quant à eux, feront naître un besoin de refonte de la nature du travail et des manières de fonctionner des entreprises.

Ces données économiques mettent au défi des entreprises ambitieuses comme Ubisoft, pour trouver des nouveaux talents. C’est sur cette problématique que s’est penché le dirigeant Yannis Mallat et ses collaborateurs.

Le 27 novembre dernier, lors de sa conférence à la Chambre de Commerce de Montréal, M. Mallat a dévoilé ses objectifs pour le géant québécois du jeu vidéo d’ici 2025. Sa vision pour les studios québécois dépasse leur raison d’exister et considère ces derniers comme un point d’entrée pour les innovations technologiques et d’amélioration de la qualité de vie. Le dirigeant visionnaire en a profité pour attirer l’attention sur Ubisoft Éducation, un programme ayant pour but d’afficher l’engagement du studio pour la relève future et de déployer son impact sur l’ensemble du Québec.

Ce programme a pour objectif de regrouper des partenariats avec six différents organismes et universités québécois, permettant d’enseigner l’art du codage dès le plus jeune âge. Ces partenariats garantiront également l’accès des données d’Ubisoft aux doctorants et chercheurs, de façon à les utiliser dans leurs propres recherches.

Le concepteur de jeux vidéos canadien reconnaît qu’il doit son succès au talent qu’il a centralisé, dont la majorité vient du Québec. Le programme Ubisoft Éducation a pour ambition de diversifier les talents en accueillant des groupes minoritaires tels que les femmes et les nouveaux arrivants. Ubisoft a particulièrement insisté pour former les écoles publiques et de milieux défavorisés, ainsi que les régions qui ne mettent pas en avant la l’industrie technologique au sein des jeunes.

« L’éducation est et restera le principal moteur du développement économique du Québec et de Montréal au 21e siècle », a affirmé M. Mallat.

Pour mêler la parole aux actes, les dirigeants d’Ubisoft comptent aider les enseignants et spécialistes de l’éducation à donner de la confiance aux jeunes et agrandir le champ des possibles pour les préparer au changement radical du marché du travail.

Comment ces objectifs se traduisent-ils concrètement ?

Que ce soit compris dans le programme ou externe à celui-ci, Ubisoft prévoit de travailler main dans la main avec des organisations comme Kids Code Jeunesse ou Fusion Jeunesse pour susciter l’intérêt et les qualifications des jeunes en technologie.

C’est ainsi que Yannis Mallat a profité de cette initiative pour visiter l’École Ste-Gertrude, à Montréal-Nord le 10 décembre dernier pour communiquer un nouveau partenariat avec le Réseau Technoscience qui fête son 50e anniversaire.

En investissant du temps et de l’argent pour soutenir les initiatives de ces organismes, le développeur canadien de jeu vidéo peut contribuer à faire perdurer la pensée scientifique, à exposer les jeunes aux savoirs et compétences technologiques et à les aider aussi bien dans l’acquisition de notions académiques que de soft skills ou compétences relationnelles. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les compétences du futur ne se réduisent pas à l’esprit scientifique et la résolution de problèmes. La collaboration, l’empathie, l’écoute active et l’ouverture d’esprit seront essentielles pour les métiers de la Tech du futur.

Le concepteur de jeux vidéos a pour mission de partager son expertise avec la relève. Cela passe par proposer diverses options d’apprentissage expérientiel, du tutorat et avant tout, rendre l’industrie de la Tech plus accessible à tous — par exemple, en éveillant l’intérêt des jeunes filles aux métiers liés à la science, technologie, ingénierie et mathématiques. A la portée de tous met soft skills ou compétences relationnelles. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les compétences du futur ne se réduisent pas à l’esprit scientifique et la résolution de problèmes. La collaboration, l’empathie, l’écoute active et l’ouverture d’esprit seront essentielles pour les métiers de la tech du futur.

Yannis Mallat et les dirigeants des studios relativisent et imaginent un futur prometteur pour l’industrie. Fidèle à sa devise « contribuer clairement et créer de la valeur », le dirigeant philanthrope Yannis Mallat se prépare pour l’économie de 2030 et garde en tête que, « c’est aujourd’hui, dans les salles de classe que tout se joue ».

yannis mallat