LES CHRONIQUES DE L'INTER@CTION

par Aurélie Ponton, présidente de Dialecto Web, 514-845-9191

C’est rare que je rédige des billets d’opinion ici. Cependant, la semaine dernière, en discutant avec une cliente, le constat dont je vais débattre aujourd’hui m’a semblé pertinent pour mon texte de cette semaine.

Mise en situation: ma cliente me demande de faire l’analyse de l’un de ses sites web laissé en plan par son précédent concepteur. Je développe donc un document faisant mention des bons comme des mauvais côtés du travail ayant été réalisé jusqu’ici. Je remets le document à la cliente qui me remercie pour mon bon travail.

Elle semble satisfaite mais toutefois, je peux voir une expression de découragement sur son visage. Je lui demande si tout va bien et elle me répond «Aurélie, existe-t-il UNE bonne façon de faire en Web? Parce que depuis que j’investis là-dedans, je passe d’un consultant à l’autre et tout ce qu’ils font, c’est de détruire le travail du précédent...».

D’accord, je vous vois venir en disant «Oui, mais elle l’avait demandé!». C’est vrai. Seulement, sa question m’a portée à réfléchir.

Un domaine d’écoles de pensées
Il existe un regroupement des meilleures pratiques Web qui nous permettent d’être guidés afin d’effectuer un bon travail. Seulement, pour plusieurs facettes du domaine, il n’existe pas encore de structure définitive qui nous permette de formuler des réponses formelles par rapport à une problématique. Souvent, c’est une question d’opinion et de conviction.

Le problème, c’est que lorsque deux écoles de pensées s’affrontent, souvent, il y a un client qui est pris entre les deux parties... et qui attend pour une solution.

Y a-t-il tant de charlatans dans l’arène?
Plusieurs concepteurs web travaillent mal, c’est bien vrai. Or, il y en a aussi plusieurs qui sont capables de pondre de petites merveilles. Toutefois, c’est rarement le travail de ceux-là que nous devons recommencer souvent de zéro.

Ma question: est-ce réellement stratégique que de mettre l’accent sur les erreurs de nos prédécesseurs?

Personnellement, je ne pense pas qu’il soit très habile de démolir le travail d’un collègue... à tout le moins pas devant un client. Bien sûr, il m’arrive de penser que mon client a été fort mal servi seulement, j’essaie de me taire car de trop mettre l’accent sur sa mauvaise expérience ne fait que le faire paniquer encore plus face à sa situation actuelle.

Bien entendu, il y a beaucoup à faire afin de structurer le web pour en faire une industrie organisée où les ressources sont bien gérées. Seulement, ce qui me réjouit, c’est qu’il y a tant d’opportunités!