Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) réagit aux récents actes meurtriers à Paris en mettant sur pied une action éducative intitulée «Liberté, je dessine ton nom» qui propose une réflexion sur la liberté d’expression au service de la paix. Au cœur de l’action, le dessin, ce puissant langage universel.

Une bannière de quatre mètres de haut est installée au MBAM dans la promenade des Studios Art et Éducation Michel de la Chenelière, qui rassemble une cinquantaine de dessins. Cette compilation sera offerte également sur papier, pour la réflexion de tous. Les illustrations choisies ont été publiées avant le 11 janvier, jour de la marche internationale pour défendre la liberté d’expression et lutter contre les intégrismes.

Cette sélection faite sur le coup des événements témoigne du talent engagé et solidaire d’amateurs ou de professionnels d'ici ou d'ailleurs, dont les dessins ont été largement diffusés par les réseaux sociaux et les médias internationaux. Signées tout récemment par Delisle au Québec ou par des étudiants sous la direction de Zep à Paris, des bandes dessinées accompagnent cette sélection.

Depuis le 9 janvier, le Musée des beaux-arts de Montréal est Charlie. Pendant le week-end, des crayons sont distribués aux visiteurs en geste de solidarité. Un dispositif participatif et collaboratif est également mis en place les week-ends dans le Lounge des Familles.

D’autres programmes publics et éducatifs compléteront cette action.

«Plus que jamais, l’éducation se place au centre de nos priorités sociales, qui aide à décoder le sens des images quand les slogans noient la conscience, nous éloignent des discours pacifiques. Le dessin est une expression universelle, le crayon une arme de création, l’humour un outil de réflexion. Une image vaut mille mots: c’est connu dans les musées. Depuis des siècles, l’art des dessinateurs et des caricaturistes se dresse comme un rempart efficace contre les pensées totalitaires», explique Nathalie Bondil, directrice du MBAM.