L’humoriste François Bellefeuille prend d’assaut les médias sociaux, la télé et le pont Jacques-Cartier dans une nouvelle offensive complètement déjantée. Comment annoncer un 100 000e billet vendu pour son spectacle et ne pas mousser ce que l’on a à vendre à la fois? C’est le pari un peu fou d’un humoriste et de son producteur de spectacles, le Groupe Phaneuf.
À l’approche du temps des Fêtes, période charnière pour les humoristes qui souhaitent vendre plus de billets, l’offensive sort des sentiers battus: «C’est tout un pari: payer un prix de fou pour un panneau publicitaire et ne même pas y apposer le nom de François Bellefeuille, souligne Véronique Bigras, responsable du marketing chez le Groupe Phaneuf, en entrevue avec le Grenier aux nouvelles. On pousse le concept encore plus loin: on a littéralement cloué sa plaque soulignant son 100 000e billet vendu sur le panneau. Fou, direz-vous?»
Or, l’audace ne s'arrête pas là. Un message télé de 30 secondes, entré en ondes lundi dernier sur V, évoque encore la folie derrière le personnage: «Notre fil conducteur, c’est de toujours surprendre les gens et de se mettre dans la tête du personnage. Comment ferait François pour annoncer son 100 000e billet vendu? Pour lui, donner ses dates et indiquer son site web, ce serait beaucoup trop simple. Lui, il veut simplement saluer son chat». L’absurde du message atteint son apogée en présentant l’une des personnalités les plus adulées au Québec, Véronique Cloutier. «C’est absolument ridicule. L’idée de départ, c’était que François se paie un 30 secondes pour absolument rien dire. Et ça devient encore plus dérisoire vu le fait qu’il est tellement au-dessus de tout son succès et qu’il fasse appel à Véronique Cloutier, alors qu’elle n’a pas le droit de parler dans le message. Il pousse l’audace encore plus loin», soutient Véronique Bigras.
«François Bellefeuille est le principal créateur derrière toute l’offensive, poursuit-elle. On ne travaille pas avec une boîte de production; on fait tout à l’interne, on est une mini-agence en soi. François est assurément l’idéateur au niveau créatif de tous ses projets. C’est ce qui fait la beauté de sa campagne; il est impliqué, ce qui donne un résultat très représentatif de la folie de son personnage et de sa large palette d’émotions. C’est l’appel de la folie de François qui drive les campagnes».
Le spectacle de François Bellefeuille, un succès phénoménal? «Ça fait un an que son spectacle est sorti et il a déjà vendu 100 000 billets. On voit qu’il y a un buzz, que les gens aiment ça. Le public a cette envie d’être surpris. On comprend l’intelligence du personnage», conclut-elle.
L’offensive est supportée par trois capsules vidéos diffusées sur Facebook, toutes aussi loufoques les unes que les autres.