En direct le 17 juillet avec Anne Nguyen du Conseil de l’innovation du Québec - Ce qu’on oublie quand ça va trop vite avec l’IA
On parle d’IA comme on parlait du web en 1997 : avec un mélange d’excitation naïve et de peur mal placée.
Et dans cette course à l’intégration, à l’automatisation, à la performance, il faut se questionner sur ce qu’on est en train de perdre.
On court après des gains de temps, mais savons-nous quoi faire du temps qu’on gagne ?
On automatise des processus créatifs, mais avons-nous encore de l’espace pour l’inattendu ?
On parle de productivité, mais faisons-nous encore de la place pour l’intuition et le doute ?
C’est pour répondre à ces questions que j’ai invité Anne Nguyen.
Pas pour parler de techno, mais pour parler de ce qu’il reste de l’humain… quand on adopte trop vite des outils qu’on comprend à peine.
Anne est aujourd’hui à la tête de la stratégie IA du Conseil de l’innovation du Québec.
Anne parle d’IA avec un angle rare. Elle n’est ni technosceptique ni évangéliste. Elle avance dans la nuance. Elle appelle ça « équilibrer l’émerveillement et la prudence ».
Et bien honnêtement, ce genre de posture, on en voit trop peu dans notre industrie.
Anne m’a dit que le vrai luxe, dans ce qu’on vit en ce moment, ce n’est pas la vitesse. C’est l’espace. Le droit de ne pas répondre tout de suite. Le droit de se tromper. De douter. De ralentir.
Une IA ne peut pas offrir ça. Et pourtant, c’est souvent là que se passe l’essentiel.
Le doute est une stratégie
Anne défend le doute. Et je suis 100 % d’accord.
Le doute comme outil.
Le doute comme réflexe professionnel.
Le doute comme barrière à la complaisance générative.
Dans un monde où tout le monde peut générer 30 slogans en 3 secondes, la vraie valeur, c’est la personne qui pose une bonne question au bon moment. Celle qui dit : « Et si on faisait autrement ? ». Pas celle qui publie plus vite.
Le doute, c’est ce qui distingue un humain d’un système prédictif. Et dans notre milieu, on devrait s’en faire un réflexe.
Le rôle des leaders, c’est pas juste d’implanter des outils
Un point que j’ai hâte d’explorer avec Anne, c’est la responsabilité des leaders. Parce que si on se contente de gagner du temps… pour l’utiliser à faire encore plus de contenu, on passe à côté.
Le vrai rôle d’un leader aujourd’hui, ce n’est pas d’intégrer Midjourney dans un pipeline.
C’est de protéger l’étincelle. De dire : ce temps-là, on le garde. Pour expérimenter. Pour échouer. Pour apprendre.
Anne parle de leaders comme gardiens du sens. Et franchement, on en a besoin.
Un épisode pour réconcilier IA et humanité
Jeudi 17 juillet, midi quinze
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