Le 10 mars, les agences Republik et dada ont annoncé leur fusion, donnant naissance à la plus grande agence créative responsable du Canada. Un mariage de convictions, de cultures et d’expertises qui s’inscrit dans une volonté commune : réinventer le marketing pour avoir un impact positif sur la société et l’environnement. Cette ambition, partagée par les trois associés – Vincent Fortin, Andréanne Poitras et Kenza Benyahia – s’appuie sur une vision claire : offrir une alternative aux modèles traditionnels du marketing, en conciliant responsabilité et succès commercial.

Republik
Crédit photo : Donald Robitaille

Une complémentarité qui permet de passer de la parole aux actions
L’unification de Republik et dada ne relève pas du hasard ; elle repose sur une parfaite adéquation des cultures d’entreprise, qui, bien que différentes dans leurs expressions, sont fondées sur des valeurs communes. Cette convergence a permis une fusion fluide, comme le souligne Andréanne : « On a fait l’exercice de regarder nos valeurs de part et d’autre. Fondamentalement, on avait les mêmes valeurs, mais pas dit de la même façon. On est arrivé avec des définitions communes très rapidement. »

Cette adéquation va au-delà des mots : elle se manifeste par un engagement concret. « Republik n’est pas qu’un simple positionnement ; ce sont des choix courageux faits au quotidien. Et c’est la volonté de faire ces choix pour transformer le marketing en véritable force pour le bien qui nous a unis », explique Vincent Fortin.

D’un côté, Republik se distingue par sa capacité à soutenir les entreprises dans la mise en cohérence de leurs actions et de leurs communications. Son expertise consiste à s’assurer que la parole des entreprises soit alignée avec leurs gestes, en particulier dans le cadre d’engagements sociaux et environnementaux. De l’autre côté, dada a développé une méthodologie de cocréation unique qui place l’humain au cœur de la réflexion, en réconciliant l’expérience client et employé des marques.

Désormais réunies sous un même toit, ces deux approches se complètent parfaitement, créant ainsi une synergie qui permet à la nouvelle entité de proposer une approche 360 ° du marketing responsable.

Un levier stratégique pour toutes les entreprises

Dans une optique de réinvention du marketing, les trois complices de Republik s’attaquent à un défi important : rendre la créativité responsable non seulement accessible, mais également perçue comme un atout stratégique.

« L’un de nos grands défis, c’est de vulgariser la créativité responsable », affirme Andréanne Poitras. Pour elle, le but est de faire en sorte que les entreprises adoptent cette approche en voyant ses bénéfices tangibles, à la fois pour leur impact social et environnemental, mais aussi pour leur compétitivité sur le marché.

Vincent Fortin, de son côté, abonde dans le même sens. Selon lui, le marketing responsable n’est pas une dépense supplémentaire, mais un investissement dans la pérennité et la croissance des entreprises. « Ce qui aide une entreprise à grandir, c’est la propulsion des ventes et de la marque, mais aussi son capital humain et la façon dont elle se positionne face aux attentes sociétales », explique-t-il.

Et les preuves sont là : selon une étude de l’Imperial College Business School de Londres, les entreprises avec un ratio élevé d’initiatives transformationnelles (ex. : innovation de produit, changement organisationnel, etc.) par rapport aux initiatives promotionnelles (ex. dons, communication, sensibilisation) génèrent des rendements annuels ajustés aux risques supérieurs de 2,67 % par rapport aux indices de marché. Sur une période de 13 ans, cela se traduit par un rendement excédentaire cumulé de 40,58 %. De plus, les entreprises ayant un haut degré de maturité en impact enregistrent moins de volatilité et un risque systémique plus faible, ce qui contredit l’idée que l’intégration ESG engendre une prime de risque.

Kenza Benyahia souligne elle aussi l’importance du capital humain : « Les gens réalisent de plus en plus que leurs choix de consommation ont un pouvoir. Face à cela, les marques doivent s’adapter. Il ne suffit plus de réagir aux tendances actuelles ; il faut réfléchir profondément et mettre en place des actions concrètes, adaptées aux enjeux de la société, des organisations et de la planète. »

Vers un cercle vertueux pour un marketing qui transforme la société
En tant que plus grande agence responsable au Canada, Republik assume avec enthousiasme une responsabilité unique : celle de guider les entreprises vers un marketing plus réfléchi. « Il ne s’agit pas seulement de convaincre les consommateur·rices, mais de réfléchir à l’influence des actions des marques, que ce soit sur la société, leurs employés ou la planète », explique Andréanne Poitras. Ainsi, l’objectif de Republik est de créer un modèle où responsabilité et compétitivité vont de pair, afin que chaque entreprise puisse s’approprier cette démarche et l’intégrer dans sa vision à long terme.

Kenza Benyahia précise également ce que cela signifie pour les clients : « D’abord, il s’agit de les accompagner, où qu’ils soient dans leur parcours, en les aidant à commencer ou à poursuivre des actions concrètes et en mettant en place des stratégies d’impact authentiques. Mais surtout, c’est travailler avec une agence qui croit profondément en ce qu’elle fait et qui investit le temps et l’énergie nécessaires pour faire avancer les choses. »

Vincent Fortin souligne quant à lui les capacités uniques de Republik : « On met sur la table un ensemble d’expertise en impact social et environnemental que la plupart des agences n’ont pas. Cela nous permet d’agir de manière authentique, sans démagogie. » Toutefois, le fondateur de Republik ne cherche pas à rester seul dans cette voie. Au contraire, il désire établir un cercle vertueux où les entreprises, renforcées par leurs convictions, exigent des agences qu’elles adoptent les mêmes pratiques responsables.

« Vraiment, notre société serait bien mieux si tout le monde prenait conscience de ses choix. Ce modèle de créativité responsable, on espère qu’il ne restera pas une niche. On souhaite que toutes les agences adoptent cette réflexion. Qu’un jour, on n’ait plus besoin d’ajouter l’étiquette ‘responsable’. »

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​​​​​​​Crédit photo : Donald Robitaille