Le bien-être des employé·es est au coeur des valeurs de Canidé, et c’est dans un souci de toujours mieux faire les choses que la décision audacieuse d’implanter la semaine de 4 jours a vu le jour, il y a un an. Au lendemain de ce premier anniversaire, Canidé dévoile ses résultats et apprentissages, à la suite de sondages clients et employés réalisés à l’automne. Grâce à ce premier état des lieux, Canidé est en mesure d’ouvrir ses livres et de partager ses acquis, en espérant ultimement inspirer d’autres entreprises à emboîter le pas.

Les résultats et les observations parlent d’eux-mêmes: la semaine de 4 jours a eu un impact très positif au sein de l’entreprise. Que ce soit pour les employés, la direction et même pour les clients, bien que cela implique des ajustements et une phase d’adaptation, tous en ressortent avec un discours éloquent et positif quant à ce nouveau modèle, qui révolutionne le monde du travail tel qu’on le connaît.

Cette réussite provient d’une préparation rigoureuse et structurée, un long travail réfléchi qui s’est fait en amont, dans l’écoute et la bienveillance. C’est d’ailleurs la Boite Pac, une boîte qui travaille quotidiennement à rendre le milieu des affaires plus sain, plus équilibré et surtout plus responsable, qui a accompagné la direction de Canidé dans tout ce processus.

Une équipe reconnaissante et énergisée
Un an plus tard, les bienfaits de ce changement, notamment au niveau de l’engagement renforcé des employé·es, ainsi que dans l’amélioration de la productivité et de la créativité, sont notoires. Les employé·es sont vraiment satisfaits: il·elles constatent que leur nouvel horaire fonctionne très bien, attribuant un score de satisfaction de 9,3 sur 10 à leur nouvelle réalité.

Nous observons, entre autres, à l’interne (sur une période d’un an) :

• Une diminution de 67% du taux de roulement.
• Une diminution de 40% du taux d’absentéisme.
• Une augmentation de 6% concernant le niveau d'énergie global. Avec un jour de repos supplémentaire par semaine, les employé·es ont plus de temps pour se ressourcer et aborder leurs journées de travail avec une énergie renouvelée.
• Une augmentation de 6% au niveau de la créativité, soit la capacité des employé·es à penser de manière innovante et à trouver des solutions créatives.
• Une augmentation de 6% dans la satisfaction générale vis-à-vis leur vie personnelle, le tout grimpant le taux de satisfaction globale de l’équipe au-delà du 85%.
• Une augmentation significative de 20% dans la conciliation entre la vie professionnelle et personnelle. Le jour de congé supplémentaire a eu un impact profond en permettant aux employé·es de mieux équilibrer leurs engagements professionnels et leurs besoins personnels, réduisant ainsi le stress et améliorant leur qualité de vie globale.

Ces résultats sont d’autant plus impressionnants lorsqu’on remarque la diminution marquée du taux de roulement et d’absentéisme; deux taux qui ont un impact direct sur la qualité des services rendus par l’entreprise. L'impact sur l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle s'avère également drastique, démontrant une amélioration significative malgré des marges déjà bien élevées.

Quand on observe les heures réelles travaillées, le calcul mathématique ne ment pas! Ça permet de confirmer une meilleure productivité, grâce à un taux de rendement horaire plus élevé. Celui-ci est possible par des processus de travail bien ficelés, mais aussi par une intelligence collective qui demeure au sein de l’entreprise, vu le faible taux de roulement et l’évolution en séniorité des employé·es.

«La semaine de travail de quatre jours a transformé ma vie, améliorant ma productivité et mon bien-être. Je suis plus concentrée et motivée, et je m'accorde du temps pour mes passions. Le vendredi, c'est mon jour: yoga, loisirs et repos bien mérité ! Ça diminue mon stress et me prépare à relever de nouveaux défis chaque semaine. Travailler pour une entreprise qui privilégie l'équilibre professionnel et personnel est une source de fierté!», souligne Camille Asselin, conseillère principale en relations publiques chez Canidé.

Côté client: une adaptation tout en douceur
À la suite de l'implantation de la semaine de travail de 4 jours chez Canidé, les résultats du sondage client ont révélé que, sur 31 répondant·es, 52% expriment avoir une satisfaction totale quant à la qualité du service et au respect des délais.

Cette transition a été perçue de manière neutre par le reste des clients, sans impact négatif notable sur leur collaboration. Cette approche a donc été largement bien reçue par plus de la moitié de la clientèle, soulignant une adhésion positive à cette nouvelle organisation du travail.

Défis et opportunités: les leçons apprises
La transition vers une semaine de quatre jours fut un voyage jalonné d'apprentissages. Ce changement, bien que positif, a nécessité une phase initiale d'adaptation, suivie d'une phase «lune de miel», d’une phase de constats, pour finalement atteindre l’étape de l’équilibre. Ces phases ont permis de soulever quelques enjeux et ressentis pavant la voie à des réflexions et des améliorations souhaitées.

Par exemple, au début du processus, certain·es employé·es ont dénoté une augmentation de leur charge de travail pour palier au temps réduit, ce qui, par moments, a pu engendrer du stress, surtout lors des périodes intenses comme l'automne. Cette transition a également été marquée par des ajustements pour maintenir la communication et la coordination, notamment pour les projets nécessitant une présence régulière et des échanges rapides. La gestion du temps, bien que primordiale, a aussi demandé un équilibre délicat entre efficacité et flexibilité. De plus, maintenir des normes élevées de productivité a requis des ajustements continus pour les intégrer naturellement dans les processus de travail.

Pour anticiper et s’adapter en cours de route, plusieurs mesures ont été mises en place, sous les conseils de la Boîte Pac:

• Une réorganisation proactive des agendas pour mieux gérer le temps individuel.
• Une réduction de 20% de la durée des réunions grâce à une préparation plus approfondie.
• L'utilisation de techniques de productivité telles que les périodes de flow (plages horaires sans réunion ni appel pour se concentrer sur une tâche) et le regroupement de tâches récurrentes (task batching).
• L'intégration de réunions d'équipe régulières et de rencontres spécifiques hebdomadaires.
• La mise en place de rencontres individuelles (15 mins) à chaque semaine entre gestionnaires et employé·es, dans un esprit de collaboration et de soutien constant.
• L'implantation de moment de rétrospective au sein de l'agence afin d’encourager des conversations ouvertes et transparentes sur les expériences vécues, les angles morts, ainsi que sur les succès et les défis, dans une volonté de s'améliorer continuellement.

Des impacts au-delà du calendrier
La transition vers une semaine de travail de 4 jours a eu des répercussions bien au-delà du changement d’horaire. Ce nouvel horaire permet, entre autres, de réduire l’empreinte carbone de l’agence, démontrant un engagement profond envers la durabilité et la responsabilité sociale. Cette action a eu un impact significatif, renforçant sa position en tant qu'entreprise B Corp engagée dans des pratiques éthiques et respectueuses de l'environnement.

De plus, cette démarche a été un véritable moteur pour l’image de marque et la réputation de Canidé. En se positionnant comme une entreprise priorisant le bien-être de ses employé·es, l'agence a reçu plusieurs distinctions prestigieuses cette année, notamment aux Mercuriades, par le RJCCQ, le PFAQ et même le prix Bienveillance BEC.

Au-delà de ces répercussions immédiates, cette transition vers un calendrier plus court a suscité une réflexion plus large sur le modèle de travail au sein des agences. C'est le point de départ d'une introspection approfondie sur la façon dont nous concevons et abordons le monde professionnel, offrant une inspiration pour des changements structurels plus vastes.

Crédit photo : Arianne Nantel Gagnon