Dans sa troisième enquête annuelle sur la confiance et la crédibilité des sources d'information, Kaiser & Associés a découvert que les Canadien·nes, toutes générations confondues, s'entendent pour dire que les nouvelles diffusées par des journalistes réputés (45 %), les commentaires d'entrevues d'experts locaux (36 %) et le contenu provenant de sources gouvernementales (28 %) augmentent tous la validité d'un article de presse. Cependant, un quart (26 %) des répondant·es de la génération Z1 indique qu’il serait plus incliné à croire dans la validité d’une nouvelle si cette dernière a été largement partagée sur les réseaux sociaux.
Faits marquants
- Les Canadien·nes, toutes générations confondues, s'accordent à dire que les médias d'information établis restent la source d'information la plus fiable (55 %), suivis par les organismes de santé publique (32 %) et les gouvernements (29 %).
- L'enquête a également révélé une augmentation de la consommation de nouvelles en ligne sur les sites de médias établis, de nouvelles télévisées, de nouvelles sur les médias sociaux et à la radio. Toutes générations confondues, ces plateformes sont celles dont la consommation a connu la plus forte augmentation annuelle auto-évaluée depuis les trois dernières années.
- Un grand nombre de milléniaux (66 %) et la plupart des répondant·es de la génération Z (85 %) indiquent chercher des nouvelles canadiennes sur les réseaux sociaux plutôt que sur les plateformes d’information traditionnelles. Un quart (26 %) des répondants de la génération Z dit aussi être plus enclin à croire en la validité d’une nouvelle si cette dernière a été largement partagée sur les réseaux sociaux.
- En outre, la loi canadienne sur l'information en ligne (projet de loi C-18) et le blocage des nouvelles par Meta éroderaient la confiance accordée aux médias d’un quart des Canadiens (26 %), avec les milléniaux (31 %) et la génération Z (29 %) étant les plus susceptibles de partager ce point de vue.
Alors que toutes les générations s'accordent sur le fait que les médias d'information établis sont les plus crédibles, les jeunes trouvent également de la crédibilité dans les médias sociaux et les contenus d'expert·es
Lorsqu'on leur demande d'identifier les sources qu'ils jugent les plus crédibles, toutes les générations pointent vers les sources d’information établies (55 %). Cependant, les baby-boomers sont deux fois plus susceptibles (68 %) que la génération Z (33 %) de considérer les médias d'information établies comme étant les plus crédibles. L'information diffusée par les gouvernements est également jugée crédible par 23 % des plus jeunes répondant·es (génération Z et milléniaux), comparativement à 32 % des répondant·es les plus âgé·es (baby-boomers).
Les générations ont des opinions plus contrastées à l'égard des autres sources, la génération Z considérant les agences de santé publique comme moins crédibles (11 %) que la moyenne nationale (32 %). En revanche, les répondant·es de la génération Z sont plus enclin·es à accorder de la crédibilité aux contenus provenant d'expert·es des médias sociaux (23 %) ainsi qu'aux médias sociaux en général (23 %), comparativement aux baby-boomers (7 % et 4 % respectivement).
Les Canadien·nes les plus jeunes s'appuient largement sur les sources en ligne et les médias sociaux pour s'informer
Dans l'ensemble, les Canadien·nes disent se tourner davantage vers les nouvelles en ligne provenant de sources médiatiques établies (22 %), regarder davantage les nouvelles télévisées (21 %) et lire davantage de nouvelles sur les médias sociaux (15 %) par rapport à l'année précédente. Toutes générations confondues, ces plateformes sont celles dont la consommation a connu la plus forte augmentation annuelle auto-évaluée depuis les trois dernières années.
Lorsqu'on leur a demandé quels canaux ils utilisent actuellement pour chercher des nouvelles canadiennes, moins d'un tiers (31 %) des répondants de la génération Z ont indiqué qu'ils cherchaient des nouvelles auprès des canaux traditionnels. Au lieu de cela, 85 % indiquent qu'ils utiliseraient d'abord les médias sociaux, notamment YouTube (41 %), Instagram (38 %) et TikTok (33 %). Au contraire, les baby-boomers s'appuient principalement sur les chaînes de nouvelles traditionnelles pour s'informer (83 %). Parmi les canaux traditionnels, les informations télévisées ont été désignées comme le premier choix pour 46 % de toutes les générations interrogées, suivies par les journaux (imprimés et en ligne, 36 %) et la radio (27 %). Les baby-boomers (68 %) sont les plus enclins à opter pour les nouvelles télévisées.
Les jeunes ont également augmenté la quantité de contenu qu'ils consomment sur les médias sociaux, puisque près d'un quart (24 %) des répondants de la génération Z indiquent passer plus de temps à lire des nouvelles et des informations sur les plateformes de médias sociaux que l'année dernière. Cette augmentation s'est accélérée par rapport à ce qui avait été observé en 2022, lorsque seulement neuf pour cent des répondants de la génération Z estimaient alors que leur utilisation des médias sociaux avait augmenté d’une année sur l’autre.
Un quart des Canadien·nes estime que la loi canadienne sur l'information en ligne (projet de loi C-18) et le blocage des nouvelles par Meta érodent leur confiance dans les médias
Les récents changements de politique et les obstacles à la consommation d'informations en ligne et via les médias sociaux ont eu un impact sur le niveau de confiance des Canadien·nes. 26 % des personnes interrogées indiquent que la Loi canadienne sur l'information en ligne (projet de loi C-18) ainsi que l'interdiction des médias par Meta ont érodé leur confiance à l'égard des médias. Les milléniaux (31 %) et la génération Z (29 %), qui consomment leurs informations en majorité sur les plateformes sociales, étaient plus susceptibles de dire que le projet de loi C-18 et le blocage des nouvelles par Meta les avaient portés à faire moins confiance aux médias.
1 Dans ce sondage, les répondants de la génération Z ont entre 18 et 26 ans, les milléniaux de 27 à 42 ans, la génération X de 43 à 58 ans, et les baby-boomers 59 ans et plus.