Le mardi 31 octobre avait lieu l’édition 2023 d’Immédia, un rassemblement média organisé par l’A2C. À cette occasion, quelque 230 professionnel·les ont pu en apprendre davantage sur plusieurs sujets abordés lors des différentes conférences, avec une attention particulière au Mouvement média d’ici. Grenier était présent et voici quelques propos retenus lors de cette journée.
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En début de journée, Dominique Villeneuve (PDG de l’A2C) et Luis Areas (v.-p., Stratégie de canaux et développement des affaires, associé chez CARTIER) ont discuté du Mouvement média d’ici. Selon Luis Areas, ce mouvement prend de plus en plus d’ampleur et est dorénavant mieux connu des annonceurs: « Nous voyons un engouement autant dans les clients actuels que dans certains appels d'offres. Le souci de bien comprendre la proportion des investissements qui se font dans des médias locaux est bien présent. » Par ailleurs, il a été question de la nouvelle certification Médias d’ici qui sera bientôt accessible et qui permettra aux professionnel·les médias de parfaire leurs connaissances sur l’écosystème canadien. « Cette certification aidera les professionnel·les d’agence média à faire des plans plus efficaces en assurant la juste place des médias d’ici dans chacune de leurs recommandations. Elle a aussi comme mission d’assurer une mise à jour de l’écosystème média au Québec. Elle sera donnée en mode hybride en 2 blocs qui inclut un cas pratique et un examen à la fin », ajoute-t-il. Les inscriptions débuteront incessamment.
Dans la deuxième conférence de la journée, Guillaume Bouchard (PDG, CONTXTFUL) et Vlad Stesin (cofondateur et chef de la stratégie, Optable) ont discuté d’efficience média, notamment en ce qui a trait à l’attention et aux salles blanches de données (data clean rooms). Selon Guillaume Bouchard, « Il existe plusieurs approches afin de mesurer l'attention. En fait, l'IAB aux États-Unis travaille de concert avec plus de 50 entreprises spécialisées en attention afin de définir clairement ce qu'est l'attention et les formes qu'elle peut prendre. Certaines technologies utilisent un modèle déterministique (comme la viewability) et d'autres un modèle probabilistique (comme de la détection de visites frauduleuses). Le plus important à retenir est que l'on doit développer une approche holistique face à l'attention, car elle peut être capturée à plusieurs endroits et à différents moments de l'achat publicitaire. » L’attention publicitaire étant un aspect somme toute peu connu encore, elle peut être mesurée par différents outils : un outil afin de comprendre où il y a davantage de temps d'attention (sites, formats publicitaires, emplacements publicitaires, etc.), un outil afin de s'assurer qu'au moment de l'impression publicitaire, on a un être humain (et pas un robot) qui est attentif envers son appareil et enfin un outil pour mesurer la réaction aux publicités (afin d'améliorer les créatifs).
De son côté, Simon Wautier, superviseur de groupe chez Touché!, a animé un panel portant sur le développement durable et les médias. De son propre aveu, les acteurs du milieu (annonceurs, agences et médias) sont de plus en plus sensibilisés à la question du développement durable. « On commence à sentir une conscientisation de la part des clients et des annonceurs pour améliorer la pratique de la publicité numérique. L’utilisation des greens PMP (Green media products) pour répondre aux enjeux écologiques liés à la programmatique ou la volonté de sortir de la dépendance aux grands joueurs américains, comme Facebook, sont autant d’indicateurs qui prouvent que cela va dans le bon sens. Mais on est loin d’être arrivés au bout. Aujourd’hui, 7,2 millions de tonnes de GES produites l’an dernier sont attribuables à la publicité numérique. C’est immense ! Et nous sommes objectivement en retard par rapport à l'Europe et notamment la France, qui a déjà légiféré sur ceci dans les dernières années. Il faut que les agences, annonceurs et clients travaillent ensemble pour faire baisser ce chiffre et s’assurer d’avoir une vision responsable de la publicité en ligne ».
En clôture de cette journée, Chris Williams, chef du marketing chez Arimadata, a entretenu l’auditoire avec sa conférence « Synthétiser les données pour supporter l’écosystème média local ». Par des exemples concrets, il a su démontrer comment les données synthétiques pouvaient efficacement se substituer aux données personnelles de tous et chacun, sans perdre d’efficacité.