Dans des dossiers comme celui que publie le Grenier aujourd’hui, on pourrait parler de la grande mutation que vit la télévision au Québec (et ailleurs) et des défis que vivent les équipes de vente chez les diffuseurs d’ici.

Mais on est entre amis. On n’a pas besoin de parler des défis que vivent les marques. De l’insomnie de nos dirigeants marketing. Des équipes qui sont poussées au maximum pour sortir un nombre grandissant de livrables pour un nombre grandissant de plateformes.

On n’a pas besoin de parler de ça.

Cependant, on peut parler de la réalité que vivent nos auditoires et nos audiences québécoises.

On se lève chaque jour avec un porte-monnaie bien plein. Pas celui que vous pensez, un deuxième porte-monnaie. Ce dernier est rempli de minutes. Et à chaque moment de la journée, chaque citoyen égrène ses minutes en les offrant au plus donnant. On les donne à notre employeur en échange d’un salaire, et le soir venu, on les donne à différentes autres options qui s’offrent à nous, en échange de quoi ?

En échange de valeur.

Divertissement, information, inspiration, ce sont différentes raisons pour lesquelles on donne de notre temps. Différentes raisons pour lesquelles les plateformes (télévisuelles ou autres) ont droit à nos précieuses minutes.

Parce qu’on ne peut pas les ravoir ces minutes. Lorsqu’on les donne à un diffuseur, ou à notre fil Instagram, elles disparaissent.

La valeur qu’on retire de ces minutes est capitale.

Nos audiences sont à la recherche du meilleur investissement de ces minutes.

Chaque. Jour.

Et si vous avez le malheur de leur donner le sentiment qu’elles ont perdu leur temps avec un contenu de faible qualité, ces gens ne reviendront pas. Ils ne vous donneront plus de minutes.

Et c’est pourquoi 96 % des annonceurs intègrent maintenant des métriques d’attention dans la mesure de leurs campagnes. Toutes ces productions annoncées par nos diffuseurs, toutes ces campagnes qui font le Top10 mensuel du Grenier, elles visent à capter l’attention d’une audience choisie, et de lui apporter de la valeur.

En tant que marketeurs, nous sommes sans cesse en quête de cette valeur qu’on puisse apporter, tout en faisant passer notre message. On veut la meilleure audience, on veut le meilleur créatif, on veut le meilleur résultat.

C’est l’attention que nous cherchons.

Nous avons les meilleures équipes, les gens les plus créatifs, les meilleurs producteurs.

Malgré tout, ceci tient de l’exploit (il vous faut absolument lire l’article de Jean-Jacques Stréliski « La Prouesse»).

Le défi est de taille. Nous devons en plus multiplier les canaux sur lesquels les bons contenus peuvent être présents, tout en maintenant la qualité.

Avons-nous atteint le pic du contenu ? Avons-nous atteint le maximum qu’il soit possible de produire sans trop étirer la sauce en continuant d’abaisser les budgets disponibles ?

Ce sont des questions que les diffuseurs se posent, que les producteurs se posent, mais en même temps, c’est aussi la question que se posent les audiences que l’on désire rejoindre.

Elles ne sont pas dupes, l’offre qui leur est disponible est énorme. Que ce soit à la télévision ou via les multitudes de plateformes à leur disposition, elles sont toutes à la recherche de la même chose : de la  valeur en échange de leurs précieuses minutes.

Et elles savent évaluer la qualité du contenu qui leur est offert. Elles savent déceler LA bonne histoire. Elles vous donneront quelques minutes.

Alors, quelle est la valeur que vous leur apporterez cet automne ?

Alexandre Gravel