Qui dit rentrée dit nouvelle programmation télé à découvrir. Les chaînes ont récemment dévoilé les émissions qui occuperont la grille horaire de la saison 2023‑2024, et le choix ne manque pas! Isabelle Fournier, directrice, Lead activation média chez Cossette, nous partage son impression à propos des différentes productions qui attireront l’œil des téléspectateur·ices dès l’automne.
Isabelle Fournier
La télévision québécoise est reconnue pour la grande qualité des contenus qu’elle propose, mais aussi pour sa large variété. La rentrée télévisuelle de cette année fait une fois de plus honneur à sa réputation avec au menu plusieurs nouvelles émissions prometteuses pour tous les goûts Ce happening télé est aussi l’occasion pour les annonceurs de faire rayonner leurs produits et services en ciblant les publics qui seront au rendez-vous.
L’équipe d’experts de Cossette s’est regroupée afin de noter et de commenter les nouvelles émissions à venir, mais aussi celles qui sont de retour cette saison. «Pour apposer nos étoiles et évaluer les émissions, on va regarder autant l’originalité du contenu, la distribution, que l’environnement de la chaîne. On analyse aussi la compétition, la case horaire, et si le sujet est en lien avec l’actualité», explique Isabelle Fournier.
Selon le rapport 2023‑2024 produit par l’agence concernant la stratégie adoptée par les différents réseaux, la programmation proposée par Québecor est rassembleuse et multigénérationnelle» alors que celle de Radio-Canada «est audacieuse, rassembleuse et divertissante, tout en restant une source d’information de confiance». Du côté de Bell Média, on dénote un engagement à «développer et à créer des émissions originales au contenu captivant et francophone».
Des nouveautés à haut potentiel et des émissions phares
Selon la directrice média, une stratégie intéressante pour les annonceurs consiste à bien répartir les contenus, en misant d’une part sur des émissions très regardées par le public, puis en planifiant des messages publicitaires pendant la diffusion de nouvelles productions télévisuelles.
«Dans nos propositions média, on va regarder d’abord le contenu des émissions, le type de client qu’on a et le genre de produits qui sera annoncé. Certaines émissions déjà en ondes, qu’on connaît et qui sont des succès, seront proposées à nouveau à nos clients. Par exemple, Chanteurs Masqués ou Révolution, ce sont des émissions dans le top 20, très regardées par le public. On sait que c’est un contenu sécuritaire pour la marque de nos annonceurs, qui ne créera pas de controverse pour nos clients», explique-t-elle.
Ensuite, l’équipe média analyse les nouveautés à venir sur nos écrans, qui comportent certes une part de risque, mais qui ont toutefois un fort potentiel de succès. « On va se servir de nos connaissances, de notre instinct, mais on va aussi regarder le synopsis, les auteurs, les producteurs et les comédiens des émissions. Si on a pu voir quelques images, ça nous aide aussi à nous faire une meilleure idée du genre et du ton de l’émission, et voir s’il s’agit d’un bon fit pour un client. »
Les blocs horaires sont également bien sûr pris en compte dans la stratégie, notamment pour analyser quelles autres émissions populaires pourraient entrer en compétition. «Pour nos annonceurs, c’est donc un mélange de plusieurs programmes, à différents moments, qui fera le succès d’une campagne publicitaire. On ne va pas placer toutes les publicités un dimanche soir juste parce que c’est une grosse soirée télé. On veut bien doser, entre les émissions de grande écoute, et des émissions qui ne sont pas nécessairement dans le top 20, mais qui vont tout de même rejoindre un auditoire intéressant», indique Isabelle Fournier.
Des productions télé à ne pas manquer
Et quels sont les coups de cœur de l’agence Cossette pour la nouvelle saison ? Il y en a plusieurs, selon la directrice, Lead activation média, autant sur les chaînes conventionnelles que spécialisées. Les émissions Martin Matte en direct (TVA), Mégantic (TVA), Les yeux fermés (Radio-Canada) et Plan B (Radio-Canada) reçoivent entre autres la très belle note de 4 étoiles, alors que des titres comme Désobéir : le choix de Chantale Daigle (Noovo) et La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé (Télé-Québec) ont également obtenu une place sur le tableau des coups de coeur.
«Il y a beaucoup de très bonnes productions cette saison. On croit que l’émission de Martin Matte sera un gros succès pour plusieurs raisons. Premièrement, parce qu’il est très aimé du public, si on pense à la popularité qu’a eu son émission Les beaux malaises. Il y a aussi son type d’humour et le nouveau concept de l’émission, une variété diffusée une fois par semaine qui créera un rendez-vous télé. Et Mégantic, qui avait fait jaser lors de sa diffusion sur Club illico, est selon moi une excellente production, de niveau international, qui raconte une histoire qui a touché beaucoup de personnes.»
Une mention spéciale a également été attribuée par l’agence aux nouveautés Demain l’Afrique de TV5, Réal Débarque sur Casa, La route des micros sur Évasion ou encore Les stagiaires sur ICI RDI.
La télé, un médium publicitaire toujours d’actualité ?
À la hausse durant la pandémie, l’engouement pour l’écoute télévisuelle a sans surprise diminué depuis que la vie normale a repris son cours. Selon les statistiques rapportées par l’agence Cossette, les heures d’écoute chez les adultes de 25 à 54 ans perdent en moyenne 8 % par année. Malgré ce constat, la télé demeure encore un médium pertinent pour les annonceurs, croit Isabelle Fournier.
«On ne se cachera pas que ça va toujours aller en diminuant, mais il y a quand même encore une bonne portée, et les Québécois·es écoutent encore la télévision un bon nombre d’heures. Ce qui nous aide au Québec par rapport au reste du Canada, c’est notre contenu francophone. La majorité des émissions que l’on prévoit dans le top 20 pour cet automne sont des productions québécoises, parce qu’on aime vraiment notre star système ici. Mais c’est évident que pour un client, ça reste important de bien varier ses points de contact, notamment en numérique et sur les plateformes de rattrapage.»
