En collaboration avec la Fondation INCA, Vox Pictura a tenu une discussion avec une dizaine d’utilisateur·trices de vidéodescription afin d’obtenir leurs avis et suggestions. L'équipe a été peinée d’apprendre que plusieurs personnes mentionnaient avoir le sentiment d’être des téléspectateur·trices de seconde classe alors qu’il·elles estiment avoir droit à un produit d’aussi bonne qualité que les spectateur·trices avec une vision normale.
Les principales plaintes? Des voix de synthèse à la phonétique déficiente, des scripts mal écrits ou écrits à la va vite, des mix trop forts ou inégaux qui agressent l’oreille. Ou encore une description qui empiète sur l’audio de l’émission.
Voici un bref résumé des conclusions de la rencontre:
Les voix de synthèse
L’un des éléments qui semble faire consensus chez les utilisateur·trices de VD, est que la phonétique déficiente et la presque totale absence de modulation des voix de synthèse s’avère souvent rebutante au point de donner envie de changer de chaîne. Si certain·es conviennent que la voix de synthèse peut convenir à certains types de contenu plus techniques ou didactiques, tou·tes s’entendent sur le fait qu’une vraie voix humaine est indispensable dès qu’il est question d’êtres vivants, particulièrement dans le contenu de fiction.
Le mixage automatisé
Bon nombre de téléspectateur·trices ayant un handicap visuel estiment que l’audio ducking est souvent trop violent et tend à gâcher l’ambiance du contenu. Il·elles souhaiteraient un mix bien travaillé dans lequel la vidéodescription murmure à l’oreille en se mêlant au contenu de l’émission ou du film.
La modulation de la voix et les niveaux de langage
Un des éléments qui est revenu souvent lors de la consultation est que le ton neutre habituellement associé à la VD n’est pas optimal. Le public souhaiterait une modulation de la voix plus en phase avec le contenu. Il aimerait également un niveau de langage plus représentatif du contenu. Par exemple: le parlé ou le choix des mots ne devraient pas être les mêmes dans Les Bougons ou Elvis Gratton que dans un film d’auteur.
L'équipe de Vox Pictura se sent privilégiée d’avoir eu l’occasion de discuter directement avec son public et elle est encore plus déterminée à poursuivre sa mission de le garder au centre de sa démarche.