Les réponses recueillies lors du Recensement mondial DEI 2023 révèlent que près d’un membre sur sept de l’industrie mondiale du marketing déclare qu’il quitterait l’industrie en raison d’un manque de diversité, d’équité et d’inclusion. La situation s’avère encore pire chez certains groupes, avec 16% des femmes, 17% des répondant·es 2SLGBTQ+, 22% des minorités ethniques et 24% des répondant·es handicapé·es qui se disent susceptibles de partir. Les jeunes professionnel·les (25-34 ans) et les aidant·es naturel·les se révèlent également légèrement plus susceptibles de partir que la moyenne mondiale (18% contre 14%).

Le chiffre global d’un sur sept reste le même que celui atteint lors du premier recensement mondial sur la DEI en 2021 malgré tous les efforts déployés par les entreprises pour accroître la diversité, retenir les talents et améliorer leur attrait auprès des talents potentiels du monde entier.

Ces efforts sont toutefois reconnus, puisque près de trois répondant·es sur quatre (72%) reconnaissent les tentatives de l’industrie pour améliorer les expériences vécues par des groupes clés. Les chiffres varient considérablement d’un pays à l’autre, mais ils atteignent un sommet au Canada (87%), aux États-Unis (87%) et à Singapour (86%), tandis qu’ils se révèlent nettement plus faibles au Japon (49%), en Slovénie (51%) et en Pologne (54%).

La moitié des répondant·es (50%) ont déclaré que les choses s’étaient améliorées, mais trois personnes sur dix (30%) étaient d’avis que rien n’avait changé depuis 2021. Encore une fois, les réponses variaient d’un pays à l’autre. Environ sept personnes sur 10 s’entendaient pour dire que la situation s’était améliorée, notamment en Espagne (70%), au Brésil (69%) et au Canada (63%). À l’échelle mondiale, les personnes occupant des postes de direction étaient plus susceptibles de déclarer que les choses s’étaient améliorées (58%) que les gestionnaires (49%) et les employés subalternes (42%).

Le niveau global d’inclusion, calculé à partir des réponses aux questions sur le sentiment de bien-être d’un répondant, a révélé une absence de discrimination, mais une présence de comportements négatifs qui s’avérait presque identique à celle de 2021. La vague I révélait un indice mondial d’inclusion de 64 % (69% pour les hommes et 61% pour les femmes) contre 63% pour la vague II (69% pour les hommes et 61% pour les femmes). Pour les répondant·es 2SLGBTQ+, l’indice a chuté de deux points, passant de 60% à 58%.

Les formes de discrimination les plus courantes signalées concernent toujours l’âge, le sexe et le statut familial. Quarante et un pour cent des femmes, 42% des parents et 39% des aidant·es naturel·les estiment que les responsabilités familiales nuisent à leur carrière; 12% et 18% des personnes interrogées âgées respectivement de 18 à 24 ans et de 55 à 64 ans ont déclaré avoir personnellement été victimes de discrimination fondée sur l’âge, contre une moyenne mondiale globale de 8%.

Les femmes, les répondants 2SLGBT12Q+, les minorités ethniques et les personnes handicapées vivent toujours des expériences pires que leurs homologues. Les hommes ont déclaré vivre de meilleures expériences de travail (69%) que les femmes (61%). Les répondant·es handicapé·es ont déclaré vivre les pires expériences de travail (45% contre 67% chez les personnes non handicapées). Les femmes, les personnes handicapées et les répondant·es appartenant à des minorités ethniques sont tou·tes plus susceptibles de déclarer (1) qu’on les traite injustement (30% des femmes contre 21% des hommes, 39% des personnes handicapées contre 25% des personnes non handicapées, et 30% des minorités ethniques contre 26% pour la majorité ethnique), (2) qu’il·elles sont sous-évalué·es par rapport à des collègues de compétence égale (31% des femmes contre 23% des hommes, 42% des personnes handicapées contre 26% des personnes non handicapées, 33% des minorités ethniques contre 26% de leurs homologues majoritaires), et (3) qu’il·elles ont été intimidé·es ou mis·es mal à l’aise sur leur lieu de travail.

Les résultats sont basés sur près de 13 000 réponses de 91 pays et fournissent des informations détaillées sur les expériences vécues par les gens de l’industrie à l’échelle mondiale. Au Canada, l’initiative a été appuyée par une coalition de 12 associations publicitaires et partenaires médias: Normes de la publicité, A2C, Conseil canadien des réalisateurs et des médias (CMDC), Alliance canadienne de la publicité numérique (DAAC), IAB Canada, ICA, Pride AM, l’Alliance canadienne du marketing multiculturel (AMMC), thinkTV, ainsi que Strategy, Marketing News Canada et Grenier aux Nouvelles.

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