Le Prix Bienveillance du bec, c’est l’occasion pour l’industrie de la publicité, du marketing et de la communication de récompenser les gestes qui comptent, cette aspiration naturelle qu’ont les professionnel·les du milieu à prendre soin de leur prochain. Fanny Quenneville, vice-présidente, production et langage de marque chez Bleublancrouge. et présidente du jury pour la seconde fois cette année, nous en apprend davantage sur le déroulement de la troisième édition de ce concours qui met l’humain au premier plan. 

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Que célèbre plus particulièrement le Prix Bienveillance en cette troisième édition ? 
Fanny Quenneville
 : La mission première du concours est d’honorer les professionnel·les qui se démarquent par leur souci de l’autre, leur élan naturel à toujours veiller au grain et à poser des gestes au quotidien qui font une différence dans la vie de leurs collègues. Cette année, le jury a un souhait profond : inspirer l’industrie de la communication et espérer créer un impact significatif auprès des gens et des leaders, éveiller les réflexions sur leur propre approche et leurs valeurs. 

C’est une belle occasion de donner l’exemple, de lancer un message. On a certainement fait du chemin au niveau de la conscience de l’autre, de l’acceptation des différences, de la sensibilisation au bien-être et à l’équilibre mental, mais on a encore énormément à faire pour trouver un meilleur équilibre.

Pourquoi penses-tu qu’un prix comme celui-ci est important dans une industrie comme celle de la communication et du marketing? 
FQ : C’est la 3e édition cette année et on voit déjà une volonté de réfléchir à la formule de ce prix pour qu’on lui accorde une place encore plus importante et davantage de rayonnement. On récompense beaucoup et souvent les campagnes créatives, on se lance des fleurs pour avoir gagné de gros comptes clients, mais il est aussi essentiel de célébrer l’humain et son impact au-delà des résultats d’affaires. 

Quel était le mode de fonctionnement pour les candidat·es qui désiraient appliquer? Est-ce qu’il·elles avaient des critères spécifiques à respecter? 
FQ
 : Tout le monde pouvait déposer la candidature d’une personne travaillant dans le domaine des communications et du marketing. Cela ne se limite pas aux agences créatives. Pour s’assurer d’une équité entre les candidat·es, le nombre de mots était limité et la force des candidatures se retrouvaient plus communément dans les témoignages des gens qui ont bénéficié des actions bienveillantes et qui avaient ressenti l’impact direct de celles-ci dans leur vie. 

La période d’appel de candidatures a duré en tout 1 mois, et le jury s’est rencontré à 2 reprises, une fois pour le Prix Individu et une fois pour celui de l’organisation. Nous avons reçu 11 candidatures au total. Les membres du jury disposaient d’une semaine pour choisir les vainqueurs. Les délibérations ont suscité de belles réflexions, des échanges riches et très inspirants. Elles ont permis de poser un regard critique et analytique sur notre industrie et sur les valeurs fondatrices des gens et des entreprises qui la composent.

Pour cette troisième édition, qui compose le jury et pourquoi le choix s’est-il porté sur ces personnes?
FQ
 : J’ai eu le privilège de présider le jury pour une 2e année consécutive, en tant que représentante du comité exécutif du bec. Cette année, j’étais accompagnée des 3 finalistes de l’édition 2022, Andréanne Isabelle Poitras (Agence dada) Audrey Patenaude (Jack Marketing) et Rachelle Houde Simard (La sociable), et de 3 autres personnalités exceptionnelles, Simon Durivage (Tam-Tam\TBWA), Anaïse Camilien (Espresso Communication) et Gaëtan Namouric (Perrier Jablonski). Elles ont été choisies pour leur connaissance de l’industrie de la communication et du marketing et pour leur grand intérêt et leur implication envers la cause. 

Ce n’est pas toujours simple de faire un choix! Sur quelles caractéristiques des candidat·es votre réflexion s’est-elle dirigée?
FQ : De la réflexion, il y en a eu ! Ce n’est pas si simple d’évaluer et de comparer la bienveillance. La bienveillance, c’est donner de la valeur aux humains, et les chemins pour y arriver et créer une réelle différence sont nombreux et tous valables. La bienveillance peut atteindre une seule personne, un petit groupe ou se déployer à plus grande échelle. Ce ne sont pas toutes les agences qui ont les moyens de faire de grands changements, alors elles proposent un autre angle d’approche différent pour s’engager véritablement en faveur du bien-être des employé·es. Et ce ne sont pas toutes les personnes bienveillantes qui occupent des postes décisionnels et qui ont la liberté d’initier de grands changements. Il faut saluer le travail de ces personnes-là aussi. 

En orientant nos délibérations, nous avons remarqué dans les témoignages que le mot de l’année tourne autour du courage. Le courage de prendre des risques, de faire des choix et de faire certains sacrifices pour changer les mentalités. Injecter un peu plus de douceur et de bonté dans notre environnement de travail. Souvent, les gestes posés et les initiatives nécessitent beaucoup de compromis, d’énergie, de sacrifices ou de revoir en partie le modèle d’affaires ou la culture de l’entreprise et de l’assumer. 

Lorsqu’on parle du volet individu, ça prend du courage, de la persévérance et beaucoup de délicatesse pour défendre une position ou une initiative au sein d’une organisation et parfois devoir convaincre les décideurs de changer certains paramètres de leur structure d’affaires. Alors, le jury a voulu célébrer le courage des gens et des entreprises qui osent, qui naviguent parfois à contre-courant. 

Comment la personne et l’organisation gagnantes se sont-elles démarquées aux yeux du jury?
FQ
 : Dominique Laverdure de Rouge Marketing a été votée à l’unanimité. Elle s’est démarquée par la diversité de ses actions, les risques qu’elle a pris afin de mettre le bien-être au cœur de ses actions quotidiennes. C’est une pionnière qui mène des initiatives audacieuses depuis maintenant 20 ans. Elle a implanté un modèle de gestion qui allait avoir un impact direct sur la qualité de vie de ses employé·es et les aider à se réaliser à travers leurs défis personnels. 

Tam-Tam/TBWA s’est démarquée par la volonté de se pencher sur la différence, la diversité élargie et la neurodiversité dans le but de créer des relations plus harmonieuses, de mieux comprendre, d’apprendre et d’agir différemment. On cherchait une organisation qui propose des pratiques, des réflexions et des pistes de solutions sur du long terme et celle-ci s’est nettement différenciée dans sa démarche qui produit un réel impact social au quotidien. 

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