Nouveau branding flash oblige, le Grenier est allé à la rencontre de sa version funny, un vrai troll de la pub : le Sous-sol aux nouvelles. Paraît-il que son graphiste est « bon pour pirater les logos sur Internet », mais comme il n’a pas « payé pour ses logiciels », on lui a simplifié la tâche. T’sais, quant à développer une nouvelle identité de marque, aussi bien fournir les assets à son alter ego pour qu’il puisse revêtir et dévoiler nos nouvelles teintes aussi ! Jeu des questions-réponses via Messenger (il faut ce qu’il faut) avec l’administrateur du Sous-sol aux nouvelles, Denis Lamarche (nom fictif, obviously).
Q : Enchantée, Sous-sol aux nouvelles. Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ? Baignez-vous (encore) dans le milieu de la publicité ?
R : Salut Grenier ! Tout d’abord, laissez-moi vous faire remarquer qu’il n’y a pas de moi dans Sous-sol aux nouvelles; il y a un « nou ». Évidemment, qui arriverait à produire tout ça tout seul sans l’aide de quelques belles personnes que je salue. Cela dit je peux quand même vous parler de mon parcours, et c’est très plate. J’ai travaillé dans diverses agences à Montréal pendant un nombre d’années qui m’a semblé trop court, et en même temps, trop long. Je dis trop court parce que j’ai vraiment aimé le monde avec qui j’ai travaillé (et avec qui je travaille encore à l’occasion). Et je dis trop long parce que ça fait un bel effet. Anyway. Après des années complètement débiles, j’ai pris la décision de l’être moins. Je suis toujours dans le monde de la comm, mais plus en agence et plus vraiment en pub. Je fais encore un peu de créa, mais je suis plus du côté client, disons. Et à ceux qui se demandent pourquoi je perds mon temps avec tout ça, je réponds très bonne question.
Q : Racontez-nous l’histoire du Sous-sol. D’où vous est venue l’idée de créer une page pour rire et parodier (gentiment) des créations et autres nouvelles de l’industrie ? Quels étaient les véritables motifs ?
R : Dans le temps qu’il y avait Infopresse, on voyait des nouvelles ennuyantes passer ici et là. On trouvait que publiquement le monde se tapait dans le dos de façon très complaisante, alors qu’autour de la machine à café, on savait que c’était pas toujours aussi sympathique. Ceux qui savent, savent. Sans vouloir alimenter les chicanes, on a voulu s’amuser avec cette contradiction. Ça a commencé mollo en riant du nom des agences et, à un certain moment, on a versé dans la satire et la dérision. En parodiant le nom du Grenier aux nouvelles, ça nous donnait la latitude de rire de l’industrie au grand complet. Avant on se cassait la tête avec des publications de type format « comme une nouvelle du Grenier », mais maintenant que j’ai appris à faire des memes sur Facebook, sérieux, c’est beaucoup moins enrageant que le faire par mon graphiste qu’il a pas le temps. Après tout ce temps, on reconnait que l’idée n’était pas neuve. Ninfopresse produisait du bon contenu avant nous et ça nous a inspirés à créer notre propre page. Quand on a commencé à publier à un bon rythme, quelques personnes se sont demandées si c’était un stunt pour une campagne du défunt concours Créa. Hélas, non, mais j’aimerais profiter de la tribune pour offrir publiquement nos services pour faire la campagne de la prochaine édition des Créa. Merci de garder ça dans l’article.
Q : Avez-vous déjà fait des blagues sur une agence pour laquelle vous travaillez ou même sur des projets auxquels vous avez touché ? Histoire de dissiper les doutes ? Hehe
R : Au Sous-sol aux nouvelles, notre politique est de rire de ce qui est drôle. On convient que ça demeure un concept élastique, mais il n’y a pas de discrimination sur l’agence ou l’organisation qui fait la manchette. Certaines font juste plus de bruit et reviennent donc plus souvent. Personnellement j’ai pas pu rire des agences où j’ai travaillé, question de timing. Cependant, j’ai pu rire de certains trucs qui concernaient des gens que je connais très bien dans l’industrie, et aussi indirectement de certains collaborateurs. À l’occasion, ce sont eux qui apportent des idées. C’est pas clair qui et combien ils sont, mais ce qui est clair c’est qu’ils savent rire d’eux-mêmes. Notez que la forme masculine a été employée pour alléger la syntaxe.
Q : De façon générale, comment vos pairs réagissent-il·elles à votre page ?
R : On en a sorti une couple plus salées, mais la réaction est largement positive. Je pense à KBS entre autres. D’ailleurs il se passe quoi de bon avec eux ces temps-ci ? À suivre. Malgré notre bonhommie, c’est arrivé qu’on ait mis notre doigt sur des sujets qui se sont avérés très sensibles. Ça nous a amenés à en découdre avec quelques personnes qu’on ne nommera pas parce qu’on les aime et les respecte pour vrai. Elles ne savent pas qui on est, et ça nous met dans une position étrange, mais à chaque fois, notre département RP gère la situation avec tact et respect. On l’espère sincèrement. C’est important que les gens sachent qu’on ne rit pas d’eux. Se prendre trop au sérieux, laissons ça à Toronto.
Q : Pourquoi vouloir garder l’anonymat, au fait ?
R : Je laisse les gens le soin de s’imaginer pourquoi on garde ça anonyme. On n’est pas certains qu’il y ait un « claim to fame » à faire ce qu’on fait, alors on préfère garder ça pour nous. Certaines personnes ont réussi à nous démasquer et heureusement pour nous, savent garder leurs petits secrets pour eux. À notre grand plaisir, d’autres s’accusent mutuellement, pensant avoir résolu le mystère. Cependant, ce qui n’est pas un mystère c’est que je ne suis pas Alexis Caron-Côté. Vous êtes pas les premiers à me le demander. Je le dis et le répète : de grâce, arrêtez avec ça. Pensez-vous vraiment que ce gars-là a le temps de faire ça ? Si vous ne me croyez pas, demandez-lui. Vous constaterez rapidement qu’il n’est pas assez drôle pour ça. Longue vie au Grenier.
Merci Denis Lamarche du Sous-sol aux nouvelles, c’était ben sympa (et comique) !
