Que nous l’acceptions ou non, les changements climatiques et leurs conséquences sont bien réels.

Selon le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui publie une mise à jour de la situation tous les six ou sept ans, près de la moitié de la population planétaire est maintenant hautement vulnérable aux changements climatiques qui provoquent des événements météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents.

La seule question qui convient maintenant de se demander, en tant que communicateur·rices, est la suivante : comment pouvons-nous contribuer à les réduire? Voici 3 questions à se poser afin d’entamer la discussion avec nos client·es ou notre équipe.

Est-ce que je contribue à changer les comportements?
Dans l’excellent livre Under the Sky We Make, l’auteure, la docteure Kimberly Nicholas, stipule : « nous pouvons certainement avoir une vie sur Terre florissante sans une économie prospère, mais l’opposé est impossible à atteindre. Ainsi, l’économie doit fonctionner dans les limites naturelles de la biosphère. »

Selon le rapport révélateur du collectif Masse Critique, au Québec, en 2020, la publicité a généré 6.2 millions de tonnes d’équivalent CO2 en consommation incrémentale, soit l’équivalent de 10 allers-retours Montréal-Toronto par adulte québécois. Il est donc impératif de réfléchir à notre participation à cette surconsommation et aux manières d’y remédier. La mise en valeur de comportements plus responsables ou l’économie de fonctionnalité, privilégiant la vente de l’usage d’un produit plutôt que son acquisition, peuvent figurer parmi les pistes de solution envisagées.

Est-ce que je mesure le succès de la bonne manière?
Comme le dit Mathieu Jahnich, consultant-chercheur en transition écologique : « les entreprises les plus engagées sont celles qui réussiront le mieux sur le long terme ».

Au-delà du retour sur investissement, inclure et monitorer des indicateurs de performances communicationnels associés au bien-être environnemental comporte plusieurs avantages autres que sauver la planète dans laquelle nous vivons. En émettant des objectifs clairs et ambitieux reliés à l’environnement, une organisation peut notamment augmenter le sentiment d’appartenance de ses employé·es et se tailler une place importante dans le cœur d’audiences sensibilisées.

Des mesures de performance communicationnelle concernant la transition écologique peuvent inclure :

  • Le niveau de satisfaction des employé·es : sentent-il·elles qu’il·elles collaborent à une mission plus grande?
  • L’impact carbone de nos activités : est-il connu et travaillons-nous activement à le réduire?
  • La réduction des coûts : quels coûts avons-nous évités en réduisant notre usage de certains produits (affiches publicitaires, déplacement de l’équipe, etc.)?

Est-ce que je communique adéquatement sur le sujet?
Aucune organisation (et aucun·e humain·e!) n’est parfait·e dans sa quête vers la transition écologique. Peu importe le niveau où se situe une entreprise, il importe de faire preuve de transparence et d’humilité lorsque vient le temps de communiquer son apport environnemental.

Une politique environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) incluant des cibles et une fréquence de publication précises peut se révéler un allié important afin de révéler et monitorer le niveau d’écoresponsabilité d’une organisation.

Et gare à l’écoblanchiment, maintenant illégal en France, dont les répercussions légales et réputationnelles peuvent être importantes. Quand on sait que la lutte contre les changements climatiques est la préoccupation première des jeunes Québécois·es de 15 à 35 ans, devenir écologiquement responsable deviendra bientôt nécessaire à la prospérité d’une organisation - et devrait donc bénéficier d’une attention de la part de tous ses départements, incluant, sans s’y limiter, aux communications.

foret