Colorisme, male gaze, boy’s club, hypersexualisation, masculinité normée, corps-objet, blancheur, hétéronormativité, sexisme… Voilà quelques concepts qui ne sont pas étrangers au paysage publicitaire et qui suscitent l’inquiétude de beaucoup de gens, dont l’organisme le Y des femmes de Montréal. Fondé en 1875, l’organisme a pour mission de bâtir un avenir meilleur pour les filles, les femmes et leurs familles. Cette mission s’articule autour de trois enjeux sociaux fondamentaux : l’égalité, l’inclusion et la non-violence sociale et de genres.
L’action auprès de partenaires ayant la possibilité de faire une différence plus large sur ces enjeux fait partie de l’approche du Y des femmes. Isabelle Gélinas, directrice des communications de l’organisme souligne : Le milieu publicitaire est, hors de tout doute, un milieu qui contribue grandement à façonner l’imaginaire social, qui a le pouvoir de consolider ou déconstruire des stéréotypes. Voilà pourquoi il était important pour nous de tendre la main aux créateurs, de partager avec eux ce que les jeunes pensent au sujet de l’inclusion et de l’égalité dans la pub et de les sensibiliser à l’impact qu’ils ont, à l’influence qu’ils peuvent avoir — sur le grand public, mais aussi auprès de leurs clients ». C’est dans cette optique que le Y des femmes déploie la semaine prochaine une campagne de sensibilisation qui vise le sexisme ordinaire et le manque de diversité dans les publicités.
Toujours en restant aligné avec ses valeurs, l’organisme diffuse une vidéo qui appelle au débat en plus d’une série d’articles dans lesquels les enjeux d’inclusion, de genre et d’égalité sont mis à l’avant. Ainsi, en ouvrant la conversation sur ces problématiques, le Y des femmes cherche à soulever la part importante des publicitaires qui représentent les femmes dans la mise en scène du sexisme ordinaire et plus particulièrement en recréant l’aplanissement des histoires et des réalités : on pense notamment aux rôles traditionnels encore attribués aux femmes et aux hommes, quel que soit le produit à promouvoir ou sa nature.
Chaque jour, nous sommes confronté·e·s à plus de 4000 publicités. Alors que la société est plurielle et dynamique, est-ce que le paysage publicitaire est inclusif et diversifié ?
Suivez la conversation : ne manquez pas les articles publiés les 25, 26 et 27 mai sur les plateformes du Grenier aux Nouvelles et du Y des femmes !