La pandémie a complètement bousculé les TI dans les entreprises canadiennes, révèle le cinquième portrait annuel NOVIPRO/Léger.
L’année 2020 aura été marquée par une diminution importante des investissements en cybersécurité et le report de plusieurs projets d’intelligence artificielle. Au plus fort de la crise, assaillies par les demandes opérationnelles, les équipes TI ont délaissé plusieurs priorités, fragilisant le développement de leurs organisations. Alors que des tendances claires sur l’évolution des technologies de l’information se dessinaient depuis 2016, la COVID-19 a joué les trouble-fêtes et chamboulé les plans de nombreuses entreprises.
«L’étude démontre une année marquée par le changement. Les entreprises ont dû s’ajuster de manière excessivement rapide afin de minimiser les impacts de la pandémie sur leurs opérations», explique Yves Paquette, co-fondateur et président de NOVIPRO. «Toutefois, il sera impératif pour les organisations d’intégrer à nouveau une perspective à plus long terme afin d’encourager un retour à la stabilité.»
C’est sans surprise que plus de quatre entreprises sur cinq (81 %) affirment que la pandémie a ébranlé leurs pratiques en matière de sécurité, notamment en raison de l’implantation massive du télétravail. Malgré la recrudescence des risques encourus dans une telle configuration, seulement 25 % des organisations planifient investir dans des solutions pour améliorer leur sécurité d’ici deux ans, une baisse notable par rapport à 2019 (42 %).
Le portrait démontre également que 53 % des sources des menaces informatiques proviennent des employés eux-mêmes. De ce pourcentage, plus du tiers des attaques (35 %) serait induit par une ressource interne malveillante et 18 % seraient attribuables à une erreur de bonne foi d’un employé.
«Ce résultat est inquiétant, d’autant plus que seules deux entreprises sur cinq s’estiment très bien protégées contre les pertes ou les vols de données, les intrusions ou les virus», illustre Dominique Derrier, CISO de NOVIPRO et président de l’Association de Sécurité et de l’Informatique du Montréal Métropolitain. «Avec la montée du télétravail, elles ont tout intérêt à investir rapidement dans leur sécurité», ajoute-t-il.
Coup dur pour l'IA : contrairement à la tendance observée depuis quatre ans, les investissements reculent cette année au profit d'autres projets de TI. En effet, 29 % des entreprises canadiennes comptent investir dans ce créneau d’ici les deux prochaines années contre 36 % en 2019. Néanmoins, tout n’est pas perdu, alors que 87 % des organisations ayant implanté des solutions d’IA disent en retirer des bénéfices, particulièrement liés à la diminution des risques d’erreur et à l’augmentation de la qualité de leurs produits ou services.
Alors qu’on observait une progression constante de la place et de l’importance des TI chez les moyennes et grandes entreprises canadiennes depuis les quatre dernières années, on note un changement important en 2020. Les organisations perçoivent davantage leurs TI comme étant fonctionnelles plutôt qu’avant-gardistes. De fait, la cote « avant-garde » des infrastructures est passée de 41 % en 2019 à 29 % pour 2020.
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