À preuve, après avoir touché pendant trois ans à peine à la planification média, à la stratégie et au service-conseil chez Tapage, il décide de fonder sa propre agence, à 26 ans.
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Crédit photo : Donald Robitaille
« Je me suis dit que si j’étais capable de le faire pour d’autres, pourquoi pas le faire pour moi », confie-t-il. Et ses premiers clients, il a été les chercher par lui-même. « J’identifiais des clients potentiels. Je développais des campagnes pour eux sur le coin de la table de cuisine. Puis j’allais cogner à leur porte. »
Ne pas attendre le brief ? Pas bête, ça !
Et c’est ainsi qu’il décrocha son premier client, VR St-Cyr. Sympathique anecdote, il engagea son propre papa (Guy Mongrain) comme porte-parole des campagnes publicitaires de l’entreprise de véhicules récréatifs. « J’ai adoré ces six années à travailler ainsi avec mon père ! »
Cette stratégie de cold-call/cold creative lui a valu également le compte de Belvédère Nissan. Encore aujourd’hui, il collabore avec ce groupe qui est en maintenant à sa troisième concession automobile.
Dans ce monde où beaucoup d’agences (et encore plus de créatifs !) n’en ont que pour les prix, Mantra vise avant tout à faire croitre les affaires de ses clients.
« On essaie toujours de se démarquer avec nos concepts publicitaires », précise-t-il. Mais n’est-ce pas là le rôle et la mission de base de toute agence, cher Guillaume ? « En effet. Mais comme nous travaillons avec des PME et que leurs enveloppes budgétaires sont restreintes, pour nous, c’est un must. »
La créativité comme engin de croissance des PME ? Pas bête. J’espère que plusieurs annonceurs liront ceci. Surtout quand la tendance est à la dilution des budgets, déjà forts petits, dans une pléiade de médias et de plateformes.
« J’insiste continuellement auprès de mes clients sur l’importance de ne pas lésiner sur la qualité de production , dit-il. Si tu mets le gros de ton budget en média et que tu te retrouves avec un message ordinaire, tu ne te démarqueras pas. Si tu mises sur la qualité, la stratégie et la créativité, ultimement, ça va te sauver des coûts de diffusion. Les gens vont aimer, ils vont en parler, ils vont partager. »
Le consommateur comme accélérateur de marque ? Pas bête ! Annonceurs, vous êtes toujours là ?
« C’est la notion même de qualité qui m’a donné le goût de fonder ma propre agence , se souvient-il. Je ne me reconnaissais pas dans le principe de facturation à l’heure. Je me disais, en principe, on veut livrer la meilleure version de notre travail, non ? Les heures ne devraient donc pas être comptées. Et c’est ce qui fait en sorte qu’on a des clients très fidèles. »
Bar open? C’est sûr que les clients sont fidèles ! « Ben non. On évalue tout de même les heures, mais on préfère fonctionner sur une base forfaitaire. » Réflexe d’entrepreneur qui comprend les entrepreneurs ?
« Les grosses compagnies avec des gros conseils d’administration, ça dénature la relation. Moi, j’aime être collé directement sur le gars qui a bâti son entreprise de ses propres mains. Ça permet d’avoir des conversations très directes. »
Conversations directes ? Pas bête, ça non plus, non ?
Même si l’agence développe des campagnes sur tous les médias, Guillaume affectionne particulièrement la radio. Le théâtre de l’imaginaire, comme disait Orson Welles ? « Exactement ! La radio laisse beaucoup de place à l’imaginaire. Si je dis que c’est le plus beau bleu que vous n’ayez jamais vu, chacun s’imaginera son propre bleu. Mais au final, tout le monde comprendra qu’il s’agit d’un beau bleu ! »
Un média qui permet à une PME d’avoir un message avec 42 hélicoptères, 8 bateaux et 21 cascadeurs sans que ça lui coûte la peau des fesses ? Pas bête, ça non plus ;)
Guillaume, si je demandais à monsieur Chocolats Vadeboncoeur, à madame Éconofitness et à monsieur Vidéo et Boutique Sexxplus de me définir Mantra en trois mots, que me diraient-ils ?
« J’espère qu’ils te diraient qu’on est très proche d’eux. En PME, c’est 24/7 : j’ai des clients qui m’appellent n’importe quand avec une idée ! Je pense aussi qu’ils parleraient de notre efficacité ; on fait réellement de petits miracles. Et surtout, j’aimerais qu’ils te parlent de croissance."
Faire grandir mes clients, c’est ce qui m’allume le plus », nous partage Guillaume, les yeux étincelants. « Le nerf de la guerre, c’est de les accompagner. Pas toujours glamour, mais je suis très content de ce que l’on fait avec eux. »
Croissance ? Efficacité ? Proximité ? Pas bête le Guillaume, vous disais-je !
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