Une nouvelle étude menée par Accenture révèle que la culture d’entreprise est indispensable pour parvenir à l’égalité des sexes et réduire l’écart salarial. En effet, l’étude menée cerne 40 facteurs liés au milieu de travail favorisant une culture d’égalité, dont les 14 facteurs les plus importants. Publiée dans le rapport « Vers la parité 2018 » de l’entreprise, cette étude présente les mesures les plus efficaces que peuvent prendre les dirigeants d’entreprise pour accélérer les progrès et combler l’écart salarial. 

L’étude s’appuie sur une enquête menée auprès de plus de 22 000 travailleurs et travailleuses dans 34 pays, dont plus de 712 répondants au Canada, afin de mesurer leurs perceptions quant aux facteurs qui contribuent à la culture dans leur milieu de travail. À ce sondage se sont ajoutés des entretiens de fond ainsi qu’une analyse détaillée des données publiées portant sur une variété d’enjeux associés au travail.

L’étude révèle que dans les entreprises où l’on retrouve les 40 facteurs les plus courants, tous en sortent gagnants :

  • Tous les employés sont satisfaits de la progression de leur carrière ;
  • Le sondage indique que 96 % des employés espèrent obtenir une promotion ;
  • Quelque 95 % des répondants espèrent faire partie de l’équipe de la haute direction dans leur organisation.

En outre, tout le monde a de meilleures chances de gravir les échelons au sein de l’entreprise :

  • Les femmes sont 38 % plus susceptibles d’occuper un poste de gestionnaire ou de cadre de niveau supérieur et elles ont cinq fois plus de chance d’occuper un poste de gestionnaire principale ou de directrice, ou de niveau supérieur.
  • Les hommes sont 29 % plus susceptibles d’occuper un poste de gestionnaire ou de cadre de niveau supérieur et ils ont deux fois plus de chance d’occuper un poste de gestionnaire principale ou de directrice, ou de niveau supérieur.

La carrière des femmes et des hommes progresse dans les entreprises où les 40 facteurs sont communs, mais les femmes ont le plus à gagner. Si tous les environnements de travail au pays étaient les mêmes que ceux dans lesquels on retrouve ces facteurs les plus courants :

  • Pour 100 gestionnaires masculins, il pourrait y avoir jusqu’à 94 femmes à un poste de gestionnaire, comparativement au ratio actuel de 100 pour 53.
  • Le salaire des femmes pourrait augmenter de 39 %, ou jusqu’à 26 627 $ US de plus par année.
  • Les femmes pourraient toucher 95 $ US pour chaque 100 $ US gagné par un homme, ce qui contribue à réduire l’écart salarial et augmente le revenu total des femmes de 28 milliards de dollars américains au Canada.

Cette étude démontre que fixer des cibles en matière de diversité est une étape cruciale pour les leaders qui souhaitent consolider leurs cultures.

« C’est au sommet que la culture est définie ; pour que les femmes accèdent à l’avancement professionnel, l’égalité des sexes doit être considérée comme une priorité stratégique par les cadres dirigeants », a expliqué Ellyn Shook, dirigeante principale des ressources humaines et chef en développement du leadership à Accenture. « Il faut absolument que les entreprises mettent en place un environnement réellement humain où chaque individu peut s’épanouir sur le plan professionnel et personnel, un espace où il peut affirmer son individualité tout en ayant un sentiment d’appartenance et ce, à tous les jours. »

Fondé sur l’étude menée par Accenture en 2017 sur l’influence positive des technologies et de la maîtrise du numérique sur la parité dans le milieu du travail, ce rapport regroupe 14 facteurs clés pour susciter le progrès sous trois catégories : leadership audacieuxaction globale et un environnement propice à l’émancipation. Voici les principales conclusions dans chaque catégorie pour le Canada :

  • Leadership audacieux : les femmes ont plus de chance d’accéder à des postes-cadres dans les organisations où les équipes de direction sont tenues, à l’interne et à l’externe, d’accroître la diversité des sexes (58 % comparé à 39 %).
  • Action globale : s’engager dans un réseau de femmes est un bon pas vers l’avancement des femmes en milieu professionnel, mais près de deux répondantes sur trois (65 %) travaillent pour des organisations qui n’offrent pas un tel réseau. Dans les entreprises qui ont instauré un réseau de femmes, 86 % des femmes y participent et trois sur quatre de celles-ci (76 %) sont dans un réseau de femmes qui comprend également des hommes.
  • Un environnement propice à l’émancipation : parmi les facteurs associés à l’avancement, on voit qu’il faut supprimer le code vestimentaire ou d’apparence et accorder la responsabilité et la liberté aux employés d’être innovants et créatifs.

Pour consulter le rapport complet, cliquez ici.

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