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Celui qu’on nomme « l’homme le plus occupé de la télévision » ne semble pas trouver, lui, que son horaire est si chargé. En effet, Eric Salvail a accepté, au printemps, de remplacer les Grandes Gueules dans la case horaire du retour à Radio Énergie, et ce, dans une quotidienne en direct, de 16 h à 18 h.

Accompagné d’une quinzaine de collaborateurs, formant un trio qui se succède à tour de rôle sur une base quotidienne, Eric Salvail anime donc depuis le 24 août dernier Eric et les Fantastiques, une émission diffusée dans tout le réseau Énergie, sauf à Québec, où son acolyte Jeff Fillion occupe cette case horaire. Très présent à la télévision, Salvail conserve cette année ses trois émissions à l’antenne de V : Ce soir tout est permis, Les Recettes Pompettes et En Mode Salvail, le tout en plus de produire plusieurs émissions pour VRAK, pour V et pour Musique Plus (Lip Sync Battle). Eric Salvail ne néglige pas pour autant la radio. Entre 2004 et 2009, il a co-animé plusieurs émissions de radio, notamment Salvail, Racicot pour emporter et Le retour de Salvail, Dominic et Martin. Cette année, par contre, il vit sa première expérience en tant qu’animateur principal d’une quotidienne radio et un retour à la radio après une absence de plus de 5 ans! Le Grenier aux Nouvelles s’est entretenu avec lui au sujet de son nouveau rôle à Radio Énergie.

En plus d’être animateur télé, producteur, animateur d’évènements spéciaux (on t’a récemment vu aux Gémeaux) tu es maintenant à la barre de l’émission du retour à Radio Énergie, depuis le 24 août dernier. Dans quel contexte as-tu été amené à relever ce défi ?
Eric Salvail : C’est certain qu’il y a eu un questionnement de ma part lorsqu’on m’a proposé de revenir à la radio. On m’a souvent approché pour en faire, mais il y avait toujours quelque chose qui faisait en sorte que ça ne fonctionnait pas. J’adore faire de la radio, mais j’ai un horaire chargé et l’offre devait pouvoir tenir compte de mon horaire et de ma réalité.

Avec l’enregistrement de tes émissions de télévision, principalement tournées en soirée, aurais-tu pu animer l’émission du matin ? E. S. : Je n’ai pas l’horloge interne qu’il faut pour faire un show du matin, ça ne marche pas avec mon biorythme! Me lever en plein milieu de la nuit : non merci ! Quand on m’a proposé l’émission du retour, de remplacer les Grandes Gueules, ça c’était un beau défi. Radio Énergie n’était pas non plus au maximum de ses capacités. Il y avait donc du travail à faire pour amener la station plus loin, je crois. C’était une belle offre que j’ai sérieusement considérée.

Avais-tu des appréhensions par rapport à ce défi de taille ? E. S. : Oui ! J’avais peur qu’on nous compare - trop- aux Grandes Gueules ; qu’on reçoive des messages haineux du genre « C’est quoi ce show là?! On veut les Grandes Gueules! », mais il n’y en a pas eu. Je crois que les fans ont eu le temps de faire leur deuil. Les Grandes Gueules ont quitté l’antenne en mai et leur départ était annoncé. Mon équipe et moi, on est arrivés en ondes à la fin août. Le timing était bon et la réponse a été positive.

Comment fais-tu pour être en quotidienne à la télévision (il anime En Mode Salvail en direct du lundi au jeudi) et à la radio ? Comment gères-tu ton temps et tes journées ? E. S. : Lorsque j’ai accepté d’animer à Énergie, une des conditions était que je puisse enregistrer les émissions de mes bureaux, chez Salvail & Co, c’est également là que je tourne En Mode Salvail. Je ne pouvais pas me rendre au studio sur Papineau et René-Lévesque, à 15 h tous les jours : c’était impossible… On a donc construit un studio de radio dans mes bureaux!

L’émission est maintenant commencée depuis plusieurs semaines, comment perçois-tu la réaction des gens face à ton show ? E. S. : Je suis tellement content de la réaction! Le public participe énormément à l’émission, encore plus que dans les autres shows que j’ai animés à la radio. Le public semble aimer ça. Mais aussi, c’est une formule qui n’existe pas ailleurs. Ce n’est pas une radio musicale, ni une radio de « nouvelles pures », on est plutôt dans l’humour, dans l’humeur et on donne nos opinions, mais il y a des fois où c’est complètement éclaté. C’est une offre unique en radio et le public semble l’apprécier.

Combien de temps consacres-tu à la préparation de ton émission de radio, qui joue du lundi au vendredi, de 16 h à 18 h ? E. S. : Je travaille avec une équipe du tonnerre! Janik Richard, ma productrice au contenu, est extraordinaire. Un show, ça prend une forte équipe backstage. L’équipe au contenu est sur place tous les jours et elle fait un travail formidable ; un travail que moi je n’aurais jamais le temps de faire. On se parle tous les matins, ensuite on se parle toute la journée par textos, par Facetime, etc. Vive la technologie! J’arrive donc à 15 h et tout est prêt… Je peux compter sur eux et ça rend le tout possible. Les Fantastiques arrivent à 15 h 30, on se parle et go, on part!

Tu as beaucoup de collaborateurs, 15 Fantastiques pour être exacte, d’où vient 
ce nombre ? Était-ce l’idée de départ pour l’émission ? E. S. : On a 15 fantastiques, soit 15 personnalités fortes qu’on a sélectionnées et qu’on a même, dans certains cas, auditionnées, de façon à faire des combinaisons intéressantes pour les ondes. Je ne crois pas qu’on se soit trompé. Je ne trouve pas non plus que c’est trop, 15 collaborateurs! ; sur 5 jours, la rotation est bonne. Ça fait aussi que le mélange des genres est intéressant et qu’on a toujours l’impression que ça fait longtemps qu’on n’a pas entendu, disons Philippe Bond… On a aussi des « fantastiques mobiles », c'est-à-dire des invités qui viennent au gré de l’actualité. Ça amène une autre dynamique et ça nous permet de rester pertinents.

Après quelques semaines d’essai, comment trouves-tu la formule, changerais-tu quelque chose ? E. S. : Le show ne repose pas juste sur moi, je ne pourrais pas faire 2 heures de radio tout seul. J’aime mieux user de mon sens de la répartie et interagir avec mes Fantastiques! Aussi, l’idée d’avoir mélangé les Fantastiques (3 différents par jour), c’est super, puisque ça rend le tout vraiment plus intéressant. Ainsi, on est toujours quatre autour de la table, mais la dynamique diffère chaque jour, ça crée des énergies différentes.

Quelle est la différence pour toi entre animer une émission de télévision et une émission de radio ? E. S. : En radio, c’est juste l’imaginaire qui compte… c’est juste ta voix qui fait tout le show. Aussi, tu es beaucoup plus intime avec ton public, comparativement à la télévision. Par exemple, s’il m’arrive quelque chose de drôle le dimanche à l’épicerie, je peux en parler le lendemain à la radio. Quand j’anime un talkshow à la télé, l’émission n’est pas à propos de moi. Je peux animer mon talkshow pendant 20 ans et personne ne saura rien de moi, puisque je ne parle pas de ma vie. Aussi, la proximité avec le public est très grande à la radio : si tu m’envoies un « tweet » pendant l’émission, je peux en parler ou je peux jaser avec un auditeur en ondes… la radio, ça me rapproche de mon public!


Cet automne, on peut entendre Éric Salvail sur le réseau Énergie (sauf à Québec), de 16 h à 18 h, et ce, du lundi au vendredi. De plus, vous pouvez le voir sur les ondes de V, du lundi au jeudi, à 22 h, pour l’émission En Mode Salvail, puis le lundi à 20 h pour l'émission Ce soir tout est permis.

Article paru dans le Grenier magazine du 3 octobre 2015. Pour vous abonner, cliquez ici.