Samedi dernier se tenait à guichets fermés TEDx MontrealWomen, événement auquel a pris part la vice-présidente exécutive et directrice générale de MarketELLE (division de marketing destiné aux femmes de Marketel), Diane Ridgway-Cross.

Abordant la question du consumérisme conscient, Diane Ridgway-Cross a invité toutes les personnes présentes à se joindre à elle dans une réflexion visant «à prendre conscience des produits que nous achetons, des marques que nous choisissons et des entreprises avec lesquelles nous faisons affaire.»

Détenant un pouvoir d’achat immense, «les femmes sont responsables ou influencent directement plus des trois quarts de tous les achats de la planète et contrôlent plus de 20 000 milliards de dollars des dépenses mondiales», a-t-elle spécifié lors de son allocution. Or, ce pouvoir s’accompagne d’une responsabilité certaine et doit être utilisé à bon escient.

Interrogée sur les raisons qui font que le consumérisme conscient revêt aujourd’hui une si grande importance, madame Ridgway-Cross répond: «Il y a tellement de choses qui doivent impérativement changer dans le monde… On n’a qu’à penser aux questions environnementales, aux droits humains et aux droits des femmes en particulier, au bienêtre des animaux, à la sécurité des aliments, au développement durable, et à combien d’autres sujets encore.» Elle ajoute: «Les gouvernements ne peuvent légiférer et intervenir dans tous ces domaines. Il appartient donc aux entreprises d’assumer leurs responsabilités dans la résolution de la plupart de ces problématiques. Et ce sont nous, les femmes, les plus puissants consommateurs de la planète, qui devons veiller à ce que les entreprises fautives en payent le prix.»

MarketELLE a récemment conduit une importante étude quantitative auprès de 1000 femmes canadiennes à l’issue de laquelle certaines marques et entreprises éthiques sont ressorties du lot, dont The Body Shop, la marque de chaussures Toms, L’Oréal et Google. «En tant que femmes, nous devons appuyer les entreprises qui font une réelle différence et qui, dans plusieurs cas, forcent des industries tout entières à agir différemment», affirme Diane Ridgway-Cross.

Cette dernière a aussi évoqué les sites web, les applis et autres ressources disponibles pour nous aider à devenir des consommateurs plus consciencieux. Elle a également profité de l’occasion pour lancer aux gens présents à la conférence le défi de réfléchir aux produits qu’ils achètent.

«D’un point de vue philosophique, nous sommes tous d’accord avec le principe, mais une question demeure: agissons-nous vraiment selon nos convictions? Magasinez-vous chez des détaillants à rabais sachant pertinemment qu’ils s’approvisionnent dans des sweatshops afin de maintenir leurs bas prix? Allez-vous encore dans tel ou tel fast-food même s’il est engagé dans une dispute sur le salaire minimum avec ses employés? Achetez-vous votre latte préféré à un endroit qui ne respecte pas les principes d’agriculture durable?», questionne Diane Ridgway-Cross. «Pour trop d’entre nous, il persiste une incohérence entre valeurs personnelles et habitudes d’achat, situation que l’on se doit absolument de rectifier.»

En guise de conclusion, elle a terminé sa conférence en insistant auprès des femmes afin qu’elles commencent à vivre selon leurs valeurs et leurs convictions et ce, même à travers les habitudes de consommation.