Microsoft Canada a mené une étude* au sujet de l’impact du numérique sur les capacités de concentration de l’être humain, aujourd’hui très dépendants des technologies. Les résultats sont à tout le moins étonnants et intéressants pour l’industrie du marketing.

Force est de constater que l’augmentation de la consommation de médias et des activités numériques réduisent la capacité des consommateurs à se concentrer pendant des périodes prolongées. Ceci n’est guère étonnant. Ce qui surprend toutefois, c’est que les consommateurs dits «technophiles» arrivent à traiter plus aisément l’information et à mieux l’encoder dans leur mémoire. Qui plus est, depuis la nuit des temps, la survie de l’être humain dépend de sa capacité à se concentrer sur ce qui est important; généralement, c’est ce qui est en mouvement. Selon l’étude de Microsoft, cette aptitude n’a pas changé, elle s’est seulement déplacée dans le monde virtuel.

Les résultats de l’étude de Microsoft s’avèrent ainsi rassurants pour la publicité en ligne, surtout à l’ère du multiécran. En effet, il ressort que le multiécran ne réduit pas les répercussions potentielles de la publicité car les consommateurs utilisent leur deuxième écran lors des temps morts, au lieu de décrocher complètement. Près de 50% des Canadiens ont en effet le réflexe de sortir leur téléphone lorsque leur concentration n’est pas appliquée à quelque chose de précis. D'ailleurs, ils sont de manière générale plus impliqués et prêts pour des expériences immersives. À partir de ce constat, les marques ont tout à gagner à trouver des façons de faire innovantes et de plus en plus immersives afin de se positionner sur le marché et d’intéresser les consommateurs canadiens.

Il est somme toute rassurant de constater que l’humain s’adapte à tout, même à son environnement qui évolue extrêmement rapidement, notamment en ce qui a trait à l’aspect numérique de la vie d’aujourd’hui. Ainsi, même si la durée d'attention des humains est à la baisse qu’elle se situe maintenant à huit secondes, soit une seconde de moins que la durée d'attention d'un poisson rouge, il est bon de savoir que l’adoption des technologies et l’utilisation des médias sociaux apprennent aux gens à mieux assimiler l’information au moyen de courtes périodes de grande attention.

D'un point de vue marketing...

De plus, l’exaltation que les consommateurs connectés retirent de la nouveauté qui les guette partout les pousse à passer d’une expérience à une autre. La dopamine, le neurotransmetteur qui procure le sentiment de bien-être, est ainsi libérée puisque les consommateurs font quelque chose qu’ils trouvent gratifiant; le nouveau est excitant et stimulant pour eux. C’est pourquoi, d’ailleurs, des expériences immersives et à plusieurs points de communication devraient être priorisées pour lutter contre le phénomène de désintérêt de ces personnes. L’étude révèle d’ailleurs que «les consommateurs sont sans cesse à la recherche de quelque chose pour les occuper, des méthodes à effet rapide et immédiat comme du contenu de marque, de la publicité native et du contenu utile, divertissant et partageable figurent parmi les meilleures». Et comme les consommateurs canadiens se désintéressent vite, la meilleure stratégie est de livrer un message dès le début pour éviter qu’ils ne concentrent leur attention ailleurs, après huit secondes, rappelons-le.

De plus, les marques qui personnalisent leurs publicités et qui transmettent un message de valeur clair ont plus de chance de capter l’attention des consommateurs. Puis, ils doivent y voir une façon significative d’améliorer leur vie en prêtant attention à ces publicités. À cet effet, l’étude précise que «le marketing moderne est synonyme de satisfaction instantanée et doit faire appel aux besoins et aux envies du consommateur, afin que le message soit pertinent».

Pour mettre tous ces faits saillants en lumière, Microsoft a réalisé une infographie éloquente qui saura guider les professionnels en marketing dans leur quête d’attention auprès des très convoités consommateurs. Il est également possible de consulter l'étude complète en ligne.

*Cette étude menée par Microsoft Canada comprenait un sondage en ligne (2000 répondants canadiens), ainsi que l'observation de plus de 100 participants faisant des tâches tandis que leurs ondes cérébrales étaient mesurées en utilisant un électroencéphalogramme (EEG).