Le Centre des sciences de Montréal accueillait aujourd’hui la cinquième conférence eComMtl. Dix conférenciers, issus d’entreprises aussi prestigieuses que variées – allant de LinkedIn à Sid Lee en passant par AirBnB –, ont offert aux centaines de participants quelques conseils pour bien réussir dans le monde du commerce électronique.

Grenier aux nouvelles vous présente quelques sages paroles des conférenciers du eComMTL 2015.

Thierry Hay-Sabourin, v-p, commerce électronique, Best Buy

«Pour que des initiatives [en commerce électronique] fonctionnent, il faut qu’elles soient intégrées. La différence est énorme quand la stratégie est appuyée par toutes les sphères de l’entreprise plutôt que de n’être le fruit que d’un département», a expliqué Thierry Hay-Sabourin. Best Buy a déjà commis cet impair, notamment en mettant en place des initiatives pour permettre aux clients d’acheter en ligne en magasin, sur des terminaux internet disposés sur le plancher. «Personne ne veut faire ça, magasiner en ligne en magasin», a tranché M. Hay-Sabourin.

Gary Fearnall, directeur, solutions marketing, LinkedIn Canada

«La pertinence est le maître mot», a affirmé Gary Fearnall, soulignant au passage que LinkedIn compte aujourd’hui plus de 375 millions de membres, dont 500 influenceurs. La possibilité pour tous les membres du réseau social d’écrire de longs billets, un privilège autrefois réservé aux influenceurs, aura permis à LinkedIn de voir son contenu exploser. «Aujourd’hui, nous avons sept fois plus de contenu que d’offres d’emplois, a précisé M. Fearnall. Quelque 10 000 billets sont publiés à chaque semaine. Comme quoi LinkedIn est aujourd’hui beaucoup plus qu’un site d’empois.»

Paul Jeszensky, directeur, marketing en ligne et média, AirBnB

«Gardez toujours en tête la pertinence, a demandé Paul Jeszensky. Quand les courriels que vous envoyez sont pertinents, les gens les ouvrent et les lisent. Les marketeurs ont trop souvent pensé qu’ils devaient imposer leurs idées et leurs produits aux clients et qu’à force de recevoir de l’information, les clients finiraient par y adhérer. Mais les marketeurs ont oublié de compter le nombre de personnes qu’ils ont écoeurées en fonctionant ainsi. Le timming est important dans l’envoi des courriels, mais la pertinence l’est tout autant.»

Emmanuelle Legault, vice-présidente, marketing, Tourisme Montréal

«Si je n’avais pas beaucoup de budget, mais beaucoup de volonté, j’essaierais de créer une armée d’ambassadeurs [qui se chargerait de créer du contenu pour la marque], a indiqué Emmanuelle Legault. Ces ambassadeurs pourraient eux-mêmes faire des vidéos, prendre des photos, rédiger des textes. Pas besoin de [porte-parole comme] Mitsou pour faire ça! Je pense que c’est une solution qui a beaucoup de potentiel et qui peut permettre à une entreprise d’obtenir du contenu tout en réduisant ses coûts.»

Russ Patterson, directeur product management, eBay Canada

«Ne sous-estimez jamais l’importance d’avoir de belles photos sur vos sites internet, a plaidé Russ Patterson. Si vous avez de plus belles photos que vos concurrents et que vous en avez plus, vous vendrez probablement plus sur une place de marché. Ça vaut aussi la peine de mettre l’effort nécessaire pour écrire des descriptions précises. Et n’oubliez pas de proposer des titres précis qui, même raccourcis, permettront d’identifier clairement vos produits.»

Yannick Bédard, vice-président, stratégie numérique, Sid Lee

«Le commerce électronique suppose des changements dans l’organisation d’une entreprise, a expliqué Yannick Bédard. Il faut travailler sur la mécanique. La question n’est pas tant de choisir entre une plateforme A ou B. Il faut être capable d’analyser la business, regarder quels clients on ne rejoint pas, décider comment on livrera nos produits, etc. Le défi est là, de commencer en haut.»

Mathieu Staniulis, directeur principal, solutions multicanal, Mouvement Desjardins

«Écouter les employés est une bonne façon pour une entreprise d’évoluer, a rappelé Mathieu Staniulis. L’imagination et l’originalité permettent de trouver des solutions qui ne sont pas très coûteuses. Pour innover, il faut miser le plus possible sur des solutions qui ne nécessitent pas de gros investissements.»

Sonia Isabel, vice-présidente, exploitation des ventes, Mondou

«[Quand on a choisi d’aller vers l’omnicanal], on a dû se demander qui on était, Mondou, et quelle promesse on voulait faire à la clientèle, a expliqué Sonia Isabel. L’omnicanal, c’est vraiment pour le client. On veut faire vivre une expérience client globale. On a donc fait une planification stratégique pour être en mesure de remplir la promesse Mondou

Deep Sen, account executive, Travel, Google Canada

«Les internautes sont à la recherche d'information et ça devient le travail des marketeurs et des publicitaires de leur offrir cette information, a souligné Deep Sen. On doit être là quand les clients en ont besoin, on doit investir quand les besoins se font sentir et on doit être capable de mesurer l'impact de tout ce qu'on fait.»