La guerre que se livrent Bell et Vidéotron a pris une tournure juridique. Selon ce qu’a appris La Presse, les deux géants des télécommunications s’accusent mutuellement de diffuser des publicités trompeuses.

Bell a déposé, la semaine dernière, une requête afin de faire retirer des ondes deux publicités télés de Vidéotron. Dans l’une de ces publicités, créées par Sid Lee, on peut voir, dans un décor qui ressemble à s’y méprendre aux décors utilisés dans les publicités de Bell, des personnages aux prises avec des services de télécommunications qui fonctionnent mal.

La chanson Ma vie c’est d’la marde de Lisa Leblanc accompagne la scène, qui est entrecoupée par des scènes présentant des clients de Vidéotron pour qui tout va bien, chanson de Charles Trenet (Y’a d’la joie) à l’appui. Bell estime que cette publicité «s'inscrit dans une campagne de diffamation et de dénigrement».

La deuxième publicité qui fait l’objet d’une requête devant les tribunaux montre des personnages campés dans un décor rappelant les publicités de Bell aux prises avec un internet Bell Fibe ralenti par Fibe Télé. Bell affirme que cette publicité est trompeuse car elle ne fait référence à aucun test de donnée. La vidéo de cette publicité n’était pas disponible au moment de mettre en ligne.

Dans ces deux cas, le juge a décidé de permettre à Vidéotron de poursuivre la diffusion des publicités jusqu’au retour en cour des deux parties, prévu à la mi-septembre.

Dans une autre cause, Vidéotron a accusé Bell de diffuser des publicités vantant des prix erronés.

Les deux publicités en question ont été publiées dans le journal Métro au début du mois d’avril. Elles vantaient respectivement un forfait partageable de Bell à 80$ par mois et un forfait trio de Bell à 79,90$ par mois.

Selon ce que rapporte La Presse, Vidéotron estime que ces publicités ne respectent pas la Loi sur la concurrence et la Loi sur la protection du consommateur puisque des «frais obligatoires supplémentaires sont cachés aux consommateurs et n'apparaissent nulle part dans lesdites publicités, de sorte que celles-ci sont fausses et trompeuses par rapport à un élément fondamental des services, soit leur prix.»

Bell s’est engagée à ne plus diffuser ces publicités, mentionnant au passage que cette campagne était déjà terminée.