C’est fou comme notre profession a changé au cours des trente dernières années. La notoriété de notre domaine a augmenté considérablement et constamment au fil des ans, mais je dirais qu’elle a changé de façon exponentielle depuis cinq ans et qu’elle va continuer à le faire à un rythme accéléré.

Je me rappelle encore à quel point j’ai dû expliquer en début de carrière que le «PR» ce n’était pas juste une question de bonnes aptitudes sociales. Cette époque est maintenant révolue, bien que nous devions encore expliquer la différence entre les relations publiques, la publicité ET les bonnes aptitudes sociales! Il fut aussi un temps où nous pouvions conseiller à nos clients de «dormir là-dessus» quand ils faisaient face à une crise. Incroyable, non? Pensez-vous vraiment que quiconque faisant partie de notre merveilleux monde des relations publiques puisse «dormir» sur quoi que ce soit ces temps-ci? Impossible.

Je me rappelle d’une époque où nous passions l’après-midi, la soirée, et même la nuit entière à préparer une série de questions et de réponses pour le client pour déterminer ensuite si nous allions accepter ou non l’entrevue, qu’elle soit sur support électronique ou imprimé. Bien sûr, nous travaillons encore d’arrache-pied pour les clients en période de crise, mais nous nous préparons en conséquence et nous savons tous pourquoi.

Les médias sociaux ont littéralement changé le monde. Le vieux dicton qui dit qu’une bonne réputation prend des années à se construire mais qu’elle peut se perdre du jour au lendemain ne s’applique plus désormais. Une réputation peut être détruite en quelques secondes et, ce qu’il y a de pire, c’est que ça peut arriver à tort ou à raison. C’est pourquoi toutes les entreprises doivent avoir un plan de gestion de crise clairement défini. Nous n’avons tout simplement plus le luxe de prendre notre temps. Nous ne pouvons plus rester assis à attendre et à réfléchir lorsque survient une crise. Allez-y, restez là à attendre, si vous voulez perdre le contrôle de votre message et de votre crédibilité.

L’approche du «sans commentaires» a déjà fonctionné, et je reconnais que nous continuons à la recommander à nos clients de temps à autre, mais de plus en plus, elle est clairement l’exception, et non la règle. De nos jours, et plus que jamais, vous vous devez de communiquer avec votre clientèle de façon rapide, directe, efficace et sincère. C’est ce qu’elle veut. Il est préférable de mal s’exprimer plutôt que de ne rien dire du tout. Alors, en bout de ligne, si vous pensez que vous pouvez prendre votre temps quand une crise survient, pensez-y à deux fois. Si vous avez tort, admettez-le et passez à autre chose. C’est ce que vous avez de mieux à faire.

Un billet de Jean-Claude Torchia, président et fondateur de Torchia Communications.