Dans son intervention lors de l’audience Parlons télé du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) sur l'avenir de la télévision, ce matin à Gatineau, Pierre Dion, président et chef de la direction de Québecor/Québecor Média, a clairement demandé au Conseil un allègement rapide du fardeau réglementaire des entreprises de radiodiffusion canadienne, en plus de suggérer de leur octroyer une plus grande flexibilité.

Cette position est justifiée par la menace représentée par les sites web non réglementés, comme Netflix et les autres plateformes étrangères («les services OTT étrangers» ou «over the top») de diffusion de contenu vidéo sur le web, lesquelles ne sont pas assujetties aux mêmes contraintes que les entreprises de radiodiffusion canadiennes.

«Afin de pouvoir concurrencer à armes égales avec les services OTT étrangers, nous avons plus que jamais besoin que le Conseil nous laisse opérer de manière la plus flexible possible afin de nous permettre de répondre aux demandes de nos clients et téléspectateurs. À l’issue de la présente instance, si le Conseil ne réagit pas assez rapidement, un service comme Netflix sera, dans un avenir rapproché, non seulement un des plus importants télédistributeurs, mais également un des plus importants télédiffuseurs au Canada», a expliqué Pierre Dion.

Ce dernier a insisté sur le besoin de flexibilité et de marge de manœuvre que doivent avoir les distributeurs canadiens: «Le Conseil ne devrait réglementer ni la composition du service de base, ni son prix, ni la taille des forfaits, s’il souhaite vraiment que les distributeurs offrent une plus grande souplesse et davantage de choix aux consommateurs».

L'audience publique Parlons télé: une conversation avec les Canadiens, qui a débuté le 8 septembre, se poursuit jusqu'au 19 septembre.