« If it ain’t broke, don’t fix it », rappelle dans la langue de Shakespeare un célèbre conseil dont tous les bricoleurs devraient faire usage avant de jouer dans le filage du panneau électrique. Or appert-il aujourd’hui que nombre d’écoles de pensées marketing tendent à démontrer qu’il serait, au contraire, nécessaire de faire preuve d’audace dans la gestion des communications plutôt que de prôner le statu quo. C’est le cas de Cindy Bégin, de l’agence Temiscom, qui préconise une approche proactive dans l’élaboration de communications d’entreprises. « Il y a des clients qui utilisent les mêmes types de promos depuis 15, 20 ans, remarque-t-elle. À long terme, c’est risqué. Notre mandat est d’accompagner des entreprises pour leur permettre d’élargir leurs horizons quant à leurs communications. Notre but est d’insuffler de nouvelles idées, de s’abreuver de l’ADN de leur marque pour ensuite y aller de nouvelles propositions. »

Cindy Bégin, Présidente et fondatrice

NOUVELLE APPROCHE

Mais le travail de collégialité qu’exerce Temiscom avec ses clients revêt une intéressante particularité. « Nous collaborons généralement avec des entreprises qui possèdent déjà leur propre service marketing, mais qui souhaitent faire appel à un regard externe pour repenser une image de marque, poursuit Cindy Bégin. C’est une approche très saine, mais qui commande sans contredit un minimum de délicatesse. Quand on fait appel à nos services, la première chose à faire, c’est de gagner la confiance de ceux qui ont jusqu’ici fait voyager la marque par leurs idées. On leur montre que nous avons fait nos devoirs et que nous comprenons bien qui ils sont – et, surtout, en quoi nous pourrons faire en sorte que leur image de marque puisse rejoindre encore davantage son public. Notre clientèle est très diversifiée : nous travaillons autant avec des assureurs qu’avec une entreprise de vidage de fosses septiques ! Aussi, nous n’avons qu’un seul client par créneau : cela personnalise beaucoup notre relation avec celui-ci. Si on travaille avec une entreprise, c’est parce que nous croyons fermement que c’est la meilleure dans son domaine. »

GRAPHISME RELATIONNEL

Cindy Bégin, qui travaillait jadis comme graphiste, était elle aussi une incontournable en son domaine lorsque l’appel de l’entreprenariat se fit entendre. « J’ai travaillé en agence comme graphiste, j’ai aussi travaillé à mon compte, se remémore-t-elle, jusqu’au jour où j’ai fait le grand saut pour m’inscrire au HEC pour faire des études en vente relationnelle. J’ai toujours adoré cet aspect des communications – d’autant plus que j’ai toujours aimé donner mon opinion sur tout ! Petit à petit, j’ai réussi à me monter une clientèle fort intéressante à force de contacts et de bonnes références. » Mais il ne faut pas croire pour autant que le graphisme ne fait plus partie de sa pratique. « Je n’en fais plus personnellement, mais je supervise les graphistes que nous engageons, explique Cindy. D’avoir cette compétence à l’interne nous permet d’offrir à nos clients des solutions clés en main en matière de design. D’où notre appellation d’agence en communication graphique et relationnelle. » Et l’appellation Temiscom, elle, d’où provient-elle ? « C’est un nom qui trace un pont entre mon cœur et ma tête, confie Cindy Bégin sur un ton amusé. Si les communications sont systématiquement au cœur de mes pensées, j’ai encore et toujours le cœur dans le Témiscouata. D’où le nom que j’ai choisi !

PÉRENNITÉ, HUMILITÉ

Et c’est sans faire de vagues que Temiscom aura franchi en septembre dernier une étape importante de sa jeune vie. « Nous avons célébré notre cinquième anniversaire ! opine fièrement Cindy. C’est un exploit dont je ne suis pas peu fière, surtout lorsque l’on sait que moins d’une entreprise sur trois au Québec réussit à perdurer au-delà de cinq ans. C’est fou comme c’est trop peu. Il faut encourager la réussite, et la célébrer. Cela dit, personnellement, je ne parle que très rarement de nos bons coups. Je préfère faire rejaillir la lumière de notre travail sur les gens qui ont eu l’audace de faire appel à nous. Je travaille pour eux. Ma vraie paye, c’est quand le chargé de projet qui nous a engagés obtient une promotion parce que sa campagne a obtenu du succès. Notre art, c’est de prendre un pas de recul pour mieux brasser les cartes par la suite. Notre mandat est clair. Alors si quelqu’un a eu le flair de nous engager, je me dis que le mérite lui revient. »

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Cet article a été publié dans le Grenier magazine, volume 03, numéro 02.