Serge Leathead
Président chez Upperkut

Expression utilisée fréquemment : « La vie est belle, tout est sous contrôle » ou encore « Dans un monde idéal... ».
Film favori : No, réalisé par Pablo Larraín, pour la réflexion que suscite le film sur la communication et la politique.
Occupation préférée : Changer le monde.
Fun Fact : Bien que je sois dans le métier de la pub depuis près de 20 ans, j'ai suis avocat de formation et j'ai pratiqué le droit, essentiellement pour des corps publics et parapublics. Je suis fan de séries B.

Naissance de la collaboration avec Projet Montréal

Serge : Upperkut a été sélectionnée dans le cadre d'un appel d'offres. Notre proposition était la plus créative et la plus stratégique ! Notre agence possédait déjà une grande expérience de la communication publique. De plus, nous avions développé au fil des ans une expertise certaine en mobilisation sur les réseaux sociaux et en affaires publiques. Et j’oserais dire une nouvelle manière de voir la communication, qui allie publicité, réseaux sociaux et relations publiques.

Planification de la campagne électorale de Valérie Plante

Serge : Nous avions identifié en précampagne le déficit de notoriété de Madame Plante qui n'était alors cheffe de son parti que depuis quelques mois. Nous avons conçu tout d’abord la campagne d’affichage « L’homme de la situation ». Nous visions alors, avec un budget réduit, à générer du bouche à oreille au sein du grand public et à positionner Valérie Plante auprès des journalistes et analystes politiques. Nous devions démontrer notre capacité à faire la nouvelle et diriger l’agenda. En plus évidemment de chercher à générer des discussions sur la place des femmes en politique et dans les postes à haute responsabilité.

Au moment du lancement de la campagne, une fois le déficit de notoriété comblé, du moins en partie, le parti a pu se concentrer sur son contenu.

Cette campagne de Projet Montréal visait de manière délibérée à rompre avec la tonalité des campagnes de communication politique traditionnelles, justement afin de suggérer une nouvelle manière de gouverner. La forme était importante, puisque nous devions de plus soutenir la démonstration de la capacité de gouverner de Madame Plante et de son parti. Nous devions faire preuve d’une grande rigueur visuelle tout en faisant preuve d’audace. Évidemment, avec l’équipe des communications de Projet Montréal, nous nous sommes remis en question tout au long du processus, afin d’éviter de tomber dans les lieux communs, vides de sens, trop souvent utilisés en communication publique.

Nous avions identifié les priorités des citoyens et citoyennes, qui concordaient par ailleurs avec celles de Projet Montréal. Le parti avait compris que la fluidité des transports était une préoccupation majeure des Montréalais et une des faiblesses de Monsieur Coderre. Les engagements du parti en la matière ont été mis de l’avant.

Et côté média ?

Serge : Le parti a su faire preuve d’audace notamment en lançant des offensives de communication avant même le déclenchement de la campagne et en optant pour des affiches de Madame Plante avec des slogans punchés et arrimés à des messages clairs. Pensons à « pas de squelettes, pas de cassette ».

Pour être efficace, une campagne électorale ne peut reposer que sur l’affichage électoral. Il nous fallait marquer l’imaginaire. L’affichage sauvage utilisé conjointement aux relations publiques permettent aux messages de sortir de leur environnement et de marquer l’imaginaire, lorsqu’utilisés de manière créative.

Finalement, sans diminuer l’importance du rôle de l’agence et de mon équipe, je soulignerais combien il est facile de travailler avec des clients qui font preuve d’intelligence stratégique, d’audace et d’intégrité.