Photo : Donald Robitaille/OSA Images

Dès sa naissance, Gestev a démontré qu’elle n’avait pas peur des hauteurs. Atteignant tout d’abord les plus hauts sommets du mont Sainte-Anne avec sa compétition de vélos de montagne, elle a poursuivi son ascension en Nouvelle-Zélande, en Chine et aux États-Unis. Sa prochaine grimpée ? Monter à Montréal. On en jase avec l’inépuisable Chantal Lachance.

Chantal Lachance, Vice-présidente marketing et opérations, Gestev

Chantal, les activités de Gestev sont maintenant diversifiées. De l’organisation et la gestion d’événements, vous faites maintenant dans l’activation de commandite, l’activation de terrain, le marketing expérientiel, la gestion de site et la production de spectacles. Mais le sport a joué - et joue toujours - un rôle très important dans la croissance de l’entreprise. Pourquoi le sport ?

Chantal : C’est dans notre ADN. Je suis née à St-Ferréol-les-neiges. Le plein air, le sport, ce n’est pas seulement un intérêt personnel, ça fait partie de ma façon de vivre. Et Patrice (Drouin), mon partenaire aussi. C’est lui qui a amené le vélo de montagne au Québec. C’est donc tout naturellement et sans trop se poser de questions que l’on a organisé la première Coupe du monde de vélo de montagne.

J’imagine que vous avez pédalé durant les premières années ?

Chantal : Jusqu’en 1997, tout ce qu’on faisait tournait autour du vélo de montagne. Mais dès le début, on s’est fait remarquer... à l’international. On nous engageait pour aller organiser des compétitions ou conseiller des associations locales. On parcourait le monde 6-7 mois par année. Le reste du temps, on organisait des courses au Québec. Et toujours le Vélirium qui, 26 ans plus tard, a vu 11 661 coureurs descendre les pistes de Sainte-Anne.

Qu’est-il arrivé en 1997 ?

Chantal **: Avec le vélo, on a appris la gestion d’événements. On avait maintenant le goût de créer d’autres types d’événements. On a donc ajouté le snowboard. Puis, la ville de Québec nous a mandatés pour créer les Fêtes de la Nouvelle-France, événement que nous avons géré jusqu’au 400e de la ville de Québec. On a également fait la **Transat Québec Saint-Malo, la Coupe du monde de ski de fond, le Red Bull Crashed Ice.

La routine habituelle, quoi ! Pas essoufflée des fois ?

Chantal : Moi, je mords dans la vie. Chaque journée, je la vis au max. Je ne mets pas d’énergie sur ce qui est derrière. J’aurais dû, ça ne va pas avec moi.

En 2013, Québecor a acquis Gestev. Pourquoi vous défaire d’une entreprise qui avait le vent dans les voiles ?

Chantal : C’était pas autant pour s’en défaire que pour l’amener à un autre niveau. Patrice et moi sentions que nous avions amené l’entreprise le plus loin qu’on pouvait. On voulait développer le spectacle, mais ce secteur implique des reins financièrement solides; faut mettre en fiducie le cachet des artistes à l’avance. Comme on voulait aussi percer le marché de Montréal, on s’est dit que Québecor faisait bien du sens là.

Mariage de raison, donc ?

Chantal : Pas vraiment. On n’a pas appris à se connaitre lorsque l’on a parlé de vendre. Vidéotron, Québecor et même le Journal de Québec étaient déjà nos clients. On fournissait du contenu à TVA. Et on utilisait leurs médias pour promouvoir nos événements. On se connaissait donc par coeur. De leur côté, l’organisation d’événements et le marketing expérientiel manquaient à leur offre. C’était donc un win-win.

Photo : Élisabeth Anctil-Martin

Photo : Joerg Mitter

Marketing expérientiel, Montréal, Vidéotron. C’est là que quelqu’un a allumé et s’est dit : « Hey, Wasabi fait du marketing expérientiel, ils sont à Montréal, ils travaillent avec Vidéotron ? » (RIRES)

Chantal : Ça faisait plusieurs fois qu’on se frottait à Wasabi lors de pitchs. Un jour, j’ai été voir Martin (Lachance) et Marc-Antoine (Boily) et je leur ai dit : « Les gars, faut qu’on travaille ensemble : vous êtes à Montréal, on est à Québec. » De fil en aiguille, on a fait de belles collabos, ça allait bien. On est donc passé à l’autre étape début avril en intégrant toute l’équipe de Wasabi dans Gestev. Du jour au lendemain, on doublait nos effectifs en marketing expérientiel. On ouvre donc nos premiers bureaux montréalais le 1er juin.

La suite des choses ?

Chantal : On a plein d’idées en tête. Mais comme on est en croissance, faut y aller graduellement, en analysant tout comme il faut. Et demeurer créatif dans ce que l’on fait.

Comme d’amener une compétition de bull riding au Centre Vidéotron ? Tant qu’à faire, vous devriez les faire descendre avec les patineurs du Crashed Ice !

Chantal : Pourquoi pas ! Après tout, il y a déjà un taureau sur la canette de Red Bull !(RIRES)

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Cet article a été publié dans le Grenier magazine (Vol. 2 - Numéro 31 - 24 avril 2017).