Après deux mois à le voir errer dans les corridors de son agence, Jean-François Larouche a décidé qu’il était temps de convaincre Stéphane Veilleux de devenir son nouveau directeur de création.

C’est ainsi que près d’un an après avoir quitté Brad, où il était associé depuis 13 ans, celui qui a débuté sa carrière comme scripteur humoristique avant de se joindre aux talents de Cossette, SVY&R, JWT et PALM, pose ses valises.

« Il y a de la magie chez Larouche et ça m’enchante, explique Stéphane sur les raisons qui ont motivé sa décision. L’agence évolue sur trois fronts : le B2B, le B2C et l’agro. Malgré notre taille, nos dix plus importants clients ont un chiffre d’affaires cumulé de plus d’un demi-milliard de dollars. Les défis créatifs sont énormes! »

Rappelons qu’en tant que directeur de création et concepteur rédacteur, Stéphane a été en nomination et a remporté plusieurs prix ici comme ailleurs dans le monde. Il a d’ailleurs siégé sur de nombreux jurys, dont les Créa (Québec), les Marketing Awards (Canada), les Summit (États-Unis) et les Cristal (Europe).

Les clients de Larouche Marketing Communication pourront désormais profiter de sa vaste expertise acquise auprès d’annonceurs comme SSQauto, Tourisme Charlevoix, Ubisoft, BRP, Volkswagen, Culinar (Whippet), Labatt et le gouvernement du Québec.

Il se joint ainsi à une équipe d’expérience à laquelle se sont récemment ajoutés Marie-Hélène Guay à la planification stratégique et Faouzi Abdelkéfi au numérique.

Joint par téléphone, Le Grenier s’est entretenu avec le principal intéressé, visiblement passionné par son métier, presqu’une année plus tard après l’avoir interviewé sur ses motifs de départ.

Grenier aux Nouvelles : Il y a un an, vous disiez que dans trois années, vous seriez dans une équipe, mais vous ne saviez pas encore laquelle. C’est arrivé plus vite que prévu ! On peut conclure que vous aviez finalement trouvé ce que vous cherchiez ?

S.V. (Rires) J’aurais aimé que nos chemins — Larouche et le mien — se croisent dans 6 mois, 1 an… car je faisais de l’exploration. Mais j’ai « pogné mon fixe » quand je suis arrivé ici ! J’aurais aimé que la période d’exploration dure plus longtemps, mais en même temps, je me plais ici. J’aime comment l’agence fonctionne : c’est l’union du big data, de la stratégie et de la créativité. On veut faire des marques, on ne veut pas juste faire de la pub.

Grenier aux Nouvelles : En tant que directeur de création chez Larouche, sur quels comptes allez-vous travailler ?

S.V : On n’est pas une grosse agence, on est une quinzaine de personnes. Je vais fort probablement travailler sur tous les comptes. On est une team de feu ! (Rires) Je vais essentiellement travailler sur Athos, Tafisa Canada, qui possède une impressionnante usine à Lac-Mégantic, Groupe Victo, Les Éditions Pratico-Pratiques, Thermeau, etc. Il y a beaucoup de comptes, beaucoup de défis intéressants. L’agence fait beaucoup de B2B. On travaille donc directement avec les décideurs et propriétaires. Ça nous permet de « démêler ». Il y a tellement de choses qui se passent dans une entreprise qui peuvent devenir mêlées. Notre job, est d’arriver sur place, de faire du ménage et ainsi donner une tangente à ce qui doit être fait.

Grenier aux nouvelles : Aviez-vous eu le temps de stimuler votre curiosité comme vous le souhaitiez pendant votre année d’exploration avant de poser vos valises ?

S.V : J’ai été scénariste pour Studio Squeeze sur la prochaine saison de Cracké pour aller en financement. Les scénarios ne sont pas finaux, c’était pour partir le projet. J’ai aussi été en agence à Montréal, à Québec, puis directement avec des clients. Je voulais voir les différentes façons de fonctionner, les différentes structures. M’ouvrir à ce qui se fait d’autre. Par exemple, en travaillant avec la gang de Squeeze — qui est un autre domaine complètement — j’ai vu que tout le monde avait AdBlock ! (Rires) Ça m’a fait réaliser qu’en publicité, on a souvent l’impression que le monde tourne autour de nous. Ces expériences-là m’ont permis de voir un peu ce qui se passait ailleurs que notre microcosme publicitaire.

J’ai pu avancer mes projets personnels. Ça n’a pas encore pris vie pour le moment, mais au moins, j’ai pu m’avancer ! Je me rends compte que les projets personnels équivalent à des marathons. Dans notre industrie, on est des sprinteurs, alors que pour nos projets personnels, on fait des longs marathons ! (Rires)