Un média ludique sillonne chaque jour les racoins de la métropole et de la province à la recherche de sa clientèle. L’affichage mobile : efficace, pertinente, écologique ? Discussion sur le sujet en compagnie Ronald Bérubé, président d’Euromobile Canada.

Ronald Bérubé, Président, Euromobile Canada

La chaleureuse voix qui résonne au bout du fil est d’une bonne humeur contagieuse. « Je ne me rappelle pas de la dernière fois que j’ai donné une entrevue ! J’adore parler de l’affichage mobile, qui est à mon avis l’un des médias les plus sous-évalués quant à son rendement. Et trop souvent, quand les médias traditionnels s’intéressent à nous, c’est pour nous planter. » Il va sans dire que le coloré Ronald Bérubé, président d’Euromobile Canada, sait comment démarrer une conversation sur les chapeaux de roues. « Notre mission, c’est d’être là où les gens sont, affirme-t-il. Des panneaux publicitaires au coin de Peel et Ste-Catherine à l’heure de pointe, en voyez-vous ? Non. Mais les camions d’Euromobile, eux, savent s’y rendre à n’importe quel moment. »

PETITE HISTOIRE DE L’AFFICHAGE MOBILE…

Ronald Bérubé œuvre dans le domaine du mobile depuis un quart de siècle. « Depuis 27 ans, précise-t-il. Les véhicules d’affichage mobile investissaient tranquillement les villes européennes vers la fin des années 80 lorsque le Québec s’est lui aussi décidé à emboîter le pas. J’ai moi-même commencé avec Slash Média au début des années 90 – une association qui a duré le temps des roses. Ce fut des débuts chaotiques. La ville passait son temps à donner des contraventions à nos chauffeurs de camion. C’était illégal, nous disait-on. Moi, ça ne me rentrait pas dans la tête de voir qu’un camion McDonald’s de 50 pieds avait le droit de se promener avec une pub de hamburgers grosse comme sa remorque et que nous, nous ne pouvions pas déambuler avec des annonces de 20 pieds par 10 pieds sur nos camions. Je me suis battu contre la réglementation à la ville de Montréal. C’était fou, car d’un côté on me disait que ça prenait un permis pour exercer ce type de publicité, mais de l’autre la Ville ne voulait pas en émettre ! »

APPRENDRE LA LANGUE

Ç’en aurait toutefois pris davantage pour décourager Ronald Bérubé. « Quelques 12 000 piastres en frais d’avocats plus tard, j’ai réussi à faire valoir mon point en cour, se souvient-il. Mais je n’avais gagné que la première manche, car tu as beau avoir le droit de faire rouler tes véhicules, si les publicitaires ne s’intéressent pas à ton média, t’es foutu. Les choses ont réellement débloqué le jour où j’ai fait la rencontre d’un gestionnaire d’Euromobile en Belgique. C’est lui qui m’a fait comprendre que je devais apprendre et comprendre le langage du métier pour m’adresser aux clients. Les agences publicitaires, elles ne veulent pas entendre parler de camions, de truck, ou de quoi que ce soit du genre : elles veulent entendre parler de visibilité et de performance par dollar investi. Et ça, j’ai toujours su que l’affichage mobile pouvait leur en donner pour leur argent. C’est à ce moment-là que de gros clients comme Cossette ont commencé à me faire confiance et à faire appel à mes services. »

DES PERFORMANCES QUI TIENNENT LA ROUTE

Bien que l’affichage mobile fasse souvent figure de média marginal auprès des autres médiums traditionnels, Ronald Bérubé assure que leurs performances ont de quoi faire tomber les idées préconçues. « Les valeurs ajoutées du mobile comparativement aux publicités télévisuelles ou publiées dans les journaux sont énormes, ajoute-t-il. Non seulement nos prix sont plus bas, mais le retour sur l’investissement écrase toute compétition. » Et comment cela s’explique-t-il ? « Plusieurs facteurs, poursuit Ronald. Il faut d’abord se rappeler que nous avons accès à des lieux où aucun autre type d’affichage n’a accès. Quand les gens sortent à l’extérieur, on sort; quand ils rentrent, on rentre. C’est simple, on est toujours bien placé. N’oublions pas non plus que l’affichage mobile est un média ludique qui permet aux créatifs de déployer une panoplie de possibilités comme des panneaux concaves, des showrooms, des plateformes et des structures 3D. »

L’affichage mobile ne reçoit pas ses lettres de noblesse. C’est malheureux, car notre média offre l’un des meilleurs rapports visibilité/prix du marché.

On s’est rapidement engagé sur la voie de la réduction des gaz à effet de serre. Les camions électriques coutaient une fortune, jamais nous n’aurions pu être rentables. Un jour peut-être, qui sait, mais, pour l’instant, nous maintenons un bilan neutre d’émission de carbone.

Notre média devient performant lorsqu’il est utilisé dans une ville d’au moins 25 000 habitants.