Une agence réussissait à susciter l’automne dernier un débat autour du bienêtre en entreprise par l’entremise d’un sympathique coup d’éclat. Portrait d’Erod, agence créative, et discussion sur le bonheur en entreprise avec son président et fondateur, Stéphane Doré.

Stéphane Doré, président et fondateur d’Erod, agence créative

Le 21 novembre dernier, une intrigante offre d’emploi déposée sur le site web du Grenier aux Nouvelles était compulsivement partagée sur les réseaux sociaux. « Afin de s’engager dans la nouvelle tendance du bien-être au travail […], la direction d’Erod, agence créative, cherche à combler un poste philanthropique au sein de son agence », pouvait-on lire sous le libellé d’un poste intitulé : responsable du bonheur. Les candidats intéressés par l’emploi devaient entre autres posséder la capacité de « créer un environnement de travail agréable » ainsi que le pouvoir de « transmettre sérénité et quiétude aux collègues ». Des tâches dont exactement 177 postulants ont cru pouvoir s’acquitter.

POSTULER POUR LA CAUSE

« Nous avions reçu de solides c.v. parmi le lot, se rappelle Stéphane Doré avec le sourire. Des gens ayant cumulé bon nombre d’études dans le domaine des communications et de l’animation se sont proposés pour devenir responsable du bonheur chez Erod. Les gens partageaient massivement l’offre d’emploi sur leurs réseaux sociaux. Ç’a suscité des débats et des discussions sur le bonheur ainsi que sur la qualité de vie des employés en entreprise. » Tel était en fait le véritable (et unique) objectif de cette fausse campagne de recrutement imaginée par Martin Mathieu, directeur artistique chez Erod, laquelle a néanmoins permis de redonner des fonds à une bonne cause. « Nous avions statué que pour chaque proposition reçue, poursuit Stéphane, nous redonnerions 5$ au Centre de prévention du suicide Le Faubourg de Saint-Jérôme. Nous l’avons fait au nom de tous ceux et celles qui ont, à leur façon, participé à semer un peu de bonheur chez Erod. »

PROPICE AU BONHEUR

Une initiative qui aura somme toute permis à Stéphane et son équipe de remettre un joli don de 885$ à l’organisme. « L’idée derrière un stunt comme celui-ci n’était pas tant de faire parler de nous que d’amener les gens à se questionner sur le plaisir qu’ils ont à travailler en entreprise, précise Stéphane Doré. Surtout du côté des agences publicitaires et marketing, où la pression et le constant besoin de performer peuvent s’avérer difficiles à gérer. C’est en toute modestie que j’affirme que la culture d’entreprise ici fait en sorte que les employés sont heureux. Nous avons une structure flexible, axée sur la discussion. On se remet en question, aussi, car il y a des moments plus difficiles. Mais nous sommes devenus très bons dans l’art de nous renouveler. On a du plaisir chez Erod. On travaille fort, mais on sait aussi s’amuser. On prend le temps de le faire, à tout le moins. On estime que tout le monde devrait avoir la chance de travailler dans un milieu propice au bonheur. »

LONG TERME ET JEUNESSE

La recette semble aujourd’hui éprouvée puisqu’elle a cours dans les deux bureaux de l’agence situés à Mirabel et St-Sauveur depuis déjà plusieurs années. « Erod est en affaires depuis déjà 14 ans, précise Stéphane Doré. Nous avons encore aujourd’hui des clients avec lesquels nous travaillons depuis les tout débuts. Nous avons su bâtir avec eux une relation à long terme. Ce type de relation amène quelque chose d’extraordinaire puisqu’il nous pousse à renouveler nos propres idées : celles qui ont su lancer une entreprise sur une voie, mais qui méritent aujourd’hui d’être revisitées, rebrassées. Aussi travaillons-nous avec de jeunes entreprises, petites et moyennes. Avec des startups, même. C’est palpitant de pouvoir aider une jeune compagnie à grandir, à exploser. Nous l’avons fait avec l’entreprise REKARB, par exemple, dont tout le branding fait à la main et le marketing n’était l’œuvre que d’une seule personne. Nous l’avons aidé à rétablir et propulser la marque vers de nouveaux sommets.

RAPPORTS HUMAINS

Chez Erod, agence créative, le bonheur se cultive d’abord à l’interne pour ensuite prendre racine dans les relations d’affaires. « On aime se rappeler qu’on travaille avec des humains, pas avec des pourcentages ou des profits, s’amuse Stéphane. Nos clients nous choisissent et nous choisissons nos clients. Quand vient le temps de faire des affaires, non seulement ça prend un «fit» avec la marque, mais ça prend aussi un «fit» avec les clients. On le découvre généralement assez rapidement lorsqu’on prend le temps de s’asseoir avec eux pour bien comprendre leurs objectifs, pour bien comprendre leurs produits. Aussi sommes-nous, comme n’importe quelle entreprise, guidés par la réalité du marché économique. Si notre proposition ou notre stratégie ne permet pas au client de faire des profits, de déployer sa marque, ce n’est bon pour personne. Par contre, quand on savoure un succès, c’est avec le client qu’on le célèbre, parce que nous l’avons impliqué dans la démarche. C’est générateur de belles relations humaines et d’affaires. »

Pour plus d’informations sur Erod, agence créative, rendez-vous au www.erodcommunications.com.