Crédit photo: Donald Robitaille, OSA Images

Le monde de la communication commerciale évolue à vitesse grand V. Les agences, les médias, les clients... C’est l’écosystème au complet qui est en transformation continuelle ! Mais heureusement, à quelques pouces au-dessus de la mêlée, 
l’A2C veille au grain.

Duo. Les marchés se resserrent et la compétition vient de partout. Comment fait-on pour réunir 70 entreprises qui se compétitionnent entre elles dans le quotidien  ?


François : Il y a des gestes qu’une entreprise gagne à faire par elle-même pour développer sa croissance, mais d’autres où la collaboration a plus de sens. C’est ce dernier volet qui intéresse l’association.

François Lacoursière
Président du conseil d’administration, A2C, 
Vice-président exécutif, associé principal, Sid Lee

Par exemple  ?


François : Les agences sont de plus en plus challengées par leurs clients. Aux États-Unis, il y a eu 38 % plus de pitchs l’an dernier que l’année précédente. Comme association, on doit s’assurer que ça se fasse dans l’ordre et la mesure.

Dominique : Ce type d’exercice est extrêmement coûteux, tant pour les clients que pour les agences. En balisant le processus avec notre Guide de sélection d’une agence, c’est tout le monde qui en ressort gagnant.

Dominique Villeneuve
Présidente-directrice générale, Association des agences de communication créative (A2C)

L’association existe depuis 1988. Est-elle plus pertinente aujourd’hui qu’avant ?


François : L’industrie se transforme. Les enjeux sont plus nombreux, les disruptions arrivent très rapidement. Dans cette perspective, l’association joue un rôle plus important que jamais. Mais je n’étais pas là à l’époque pour juger de son importance passée ! (RIRES)

Dominique : Ces nouvelles dynamiques de marché nous amènent à agir sur des terrains que l’on n’aurait pas considérés autrefois. Ainsi, nous sommes présentement en négociation avec l’UdA afin de revoir la convention et nous permettre ainsi d’être plus concurrentiels face aux autres marchés.

François : On s’affaire également à faire modifier certains critères en matière de crédits d’impôt. D’autres industries comme le jeu et le cinéma en profitent déjà; on pense que le milieu de la communication devrait en profiter aussi. Ça forcerait l’innovation, la recherche. Comme industrie, on génère énormément de retombées ici. On crée des emplois ici, on achète des médias d’ici.

Pendant ce temps, les Facebook et les Google de ce monde accaparent une partie de plus en plus importante de la tarte.


François : Tout à fait. On parle beaucoup de la mouvance des comptes vers Toronto, mais personnellement, l’érosion de nos médias m’inquiète beaucoup plus.

Autres projets sur la table ?


Dominique : On s’affaire actuellement à la préparation d’un Guide sur les métriques et indicateurs de performance. Avec la venue des nouveaux médias, il peut être facile de se perdre dans les méandres des données et leur faire dire n’importe quoi.

François : Un excellent exemple de collaboration. Cet exercice nous a permis de rassembler autour de la table des membres d’expertises diverses et de nous entendre collectivement sur les éléments de mesure.


Mes membres sont actifs ?


Dominique : Tous les membres du CA sont très engagés, ils participent aux dossiers. Avec toute la diversité de notre membership, on va chercher le meilleur de chacun. Récemment, on a dû procéder pour la première fois à un vote afin de choisir de nouveaux membres du CA; il y avait trop de volontaires !

François : L’engagement, c’est une excellente façon de mesurer la vitalité d’une association. Même si l’on représente individuellement nos entreprises respectives, il est extrêmement précieux de nous voir porter le chapeau du « nous » et non pas que du « je ». Rendu à ce niveau, c’est un collectif. Même si le lendemain, quelqu’un va aller solliciter un employé ou un client de l’autre. (RIRES)

L’A2C est-elle utile aux petites agences ?


Dominique : Très. Même que je te dirais qu’elles y trouvent particulièrement leur compte. Nos membres ont accès à tout plein de documents, comme des contrats types, des ententes de confidentialité, etc. Ils ont accès aux sondages salariaux de l’ICA, à des assurances collectives et des assurances de responsabilité, au Sommet des dirigeants. Sans compter toute la visibilité que l’on offre à nos membres sur le site.

Il n’y a pas également un sentiment de faire partie des ligues majeures ?


François : Oui, car faire partie de l’A2C, c’est aussi un sceau de qualité. Nous ne sommes pas une association professionnelle comme le sont les Ordres professionnels, mais nous avons des critères de sélection, une lettre d’entente, un code de déontologie.

Dominique, en 140 caractères, ton tweet-pitch pour me convaincre de rejoindre l’A2C ?



Wow, 113 caractères ! Il reste même de la place pour que je retweet et commente ! (RIRES)


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