James E. Grunig et Larissa A. Grunig, deux piliers du domaine des communications et des relations publiques, ont reçu un doctorat honoris causa de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Cette distinction, la plus haute octroyée par l'Université, leur a été décernée lors de la collation des grades de la Faculté de communication, le 12 juin dernier, en présence du recteur de l'UQAM, Claude Corbo, du doyen de la Faculté, Enrico Carontini, du titulaire de la Chaire de relations publiques et communication marketing, Bernard Motulsky, et de Pierre Bérubé, directeur du programme de relations publiques.

Par ce geste, l'Université veut souligner l'apport déterminant de leur contribution à la recherche théorique et empirique dans le domaine des relations publiques et des communications ainsi que la qualité innovante, fédératrice et humaniste de leur œuvre.

James E. Grunig
Considéré comme le père des relations publiques modernes, selon l'Association internationale des relations publiques, James Grunig est professeur émérite de l'Université du Maryland où il enseigne depuis 1969. Parmi ses contributions marquantes, il propose, au début des années 1980, une nouvelle approche paradigmatique en relations publiques basée sur l'identification de quatre modèles de pratique, soit la promotion, l'information, la conviction et le dialogue. L'importance du dialogue et de la prise en compte des positions des publics est aujourd'hui reconnue internationalement par les associations professionnelles et les programmes d'enseignement du domaine des relations publiques, dont celui de l'UQAM. Il a dirigé, de 1985 à 2002, un projet de recherche de très grande envergure financé par l'International Association of Business Communicators Research Foundation et qui a donné lieu à la publication d'un ouvrage dont il est l'éditeur, intitulé Excellent Public Relations and Effective Organizations : A Study of Communication Management in Three Countries. Cet ouvrage a reçu en 2002 le prix PRIDE Award de la division des relations publiques de la National Communication Association à titre de meilleur ouvrage en relations publiques. James Grunig a également reçu de nombreuses distinctions, dont les plus importantes sont le Most Prestigious Lifetime Award de l'Association for Education in Journalism and Mass Communication, en 2000, et le Paul J. Deutschman Award for Excellence in Research, en 2002.

Larissa A. Grunig
Professeure émérite de l'Université du Maryland depuis 2005, Larissa Grunig a débuté sa carrière comme journaliste et consultante. En 1985, elle poursuit sa carrière à titre de professeure à l'Université du Maryland, tant à l'École de journalisme qu'au Département de communication. Elle est également professeure associée au programme d'études féministes et à l'École d'affaires publiques de la même université. Dans une étude menée en 1990 par la publication PR Reporter auprès des professionnels des relations publiques aux États-Unis, elle faisait partie des sept enseignants les plus souvent nommés comme modèle ou mentor ayant le plus contribué au développement et à la transmission des connaissances en relations publiques. La même année, elle était également nommée par la revue PR Week comme faisant partie des 100 personnes les plus influentes du siècle en relations publiques.

Ensemble, Larissa et James Grunig, en collaboration avec David M. Dozier, publient en 2002 leur ouvrage le plus important tant par son envergure que par les recherches sur lesquelles il repose. À partir d'une recherche de 15 ans menée aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni auprès de 300 organisations, Excellent Public Relations and Effective Organizations : A Study of Communication Management in Three Countries jette les bases d'une compréhension holistique du rôle des relations publiques au sein des organisations. Les éléments de réponse apportés par l'ouvrage, qui traite notamment de l'évaluation de la valeur des relations publiques, de leur rôle stratégique ainsi que des effets de la place grandissante des femmes au sein de la profession, sont déterminants pour l'avenir des relations publiques et pour leur enseignement. En 2002, il vaut à ses auteurs le prix PRIDE de la National Communication Association.