Comment une entreprise qui n’a pas quatre ans peut-elle avoir un fils  ? Qui est Roméo ? Ou plutôt qui est derrière Roméo ? Tout plein de questions qu’on va élucider à l’instant avec la charmante Marie-Christine Toupin de ROMEO & FILS.

Marie-Christine Toupin
Productrice exécutive, associée

Marie-Christine, la question que tout le monde se pose : c’est qui donc Roméo ?


Marie-Christine : Hahaha  ! On cherchait un prénom qui fasse vintage, mais d’une façon amusante, moderne. Un clin d’œil quoi. On savait qu’on voulait avoir le « & fils » dans le nom, mais on ne trouvait pas LE prénom. Pendant un brainstorm, quelqu’un a sorti Roméo. Tout le monde a adoré. Sauf Martin [Henri]. Roméo, c’était le nom de son chien. « Je ne vais tout de même pas donner le nom de mon chien à ma boîte ?!? »

La suite fait partie de l’histoire. Et vous voilà aujourd’hui à la une du Grenier Mag avec de forts beaux pitous ! Quel âge a ROMEO ? La boîte de prod, j’entends.


Marie-Christine : On a fondé ROMEO & FILS en 2013. On va donc avoir bientôt quatre ans.

Déjà, hein  ? Le temps file.


Marie-Christine : Tellement ! Il me semble que c’était hier. Ça passe vite. Tu imagines, on a déjà près de 300 réalisations à notre actif.

Pourquoi fonder une autre boîte de production ? Ce n’est pas ça qui manque ici.


Marie-Christine : C’est vrai. Mais dans notre cas, on a décidé de miser sur la diversité. Plutôt que de se cantonner uniquement dans la pub, on fait aussi dans le contenu et le vidéoclip - grâce à France-Aimy [Tremblay] qui vient du monde du spectacle. Et Martin s’occupe de la télé et du film. Mais on ne travaille pas en silos. Oui, nous les associés, nous nous concentrons respectivement sur un secteur particulier, mais les réalisateurs eux — selon leurs intérêts et leur talent — opèrent dans ces différents créneaux.

Crédit photo: Donald Robitaille (OSA Images)

Ce qui doit être très stimulant pour eux.


Marie-Christine : Tout à fait. Ça leur permet d’aller au bout de leur compétence. La créativité fait partie de nos valeurs. Martin excelle à dénicher du nouveau talent.

Et vous travaillez beaucoup pour la relève n’est-ce pas ?


Marie-Christine : Nous sommes en effet connectés de très près avec les écoles et on accueille continuellement des stagiaires. Le mentorat est quelque chose auquel on croit tous les trois. On permet aux jeunes de se faire les dents sur des projets réels.

Quand vous les engagez, vous les mettez directement sur des projets de films ou de pub ?


Marie-Christine : Généralement, on va plutôt les faire commencer sur des vidéoclips. Ça leur permet d’acquérir une expérience concrète et de démontrer leur créativité dans un contexte de production moins lourd, moins structuré et moins formel que la production publicitaire par exemple.

C’est avantageux, cette diversification des services ?


Marie-Christine : Oui. Un, ça nous permet de ne pas être à la merci des hauts et des bas d’un seul secteur. Mais aussi, d’œuvrer dans tous ces secteurs, ça permet des transferts d’expérience latéraux. On s’influence mutuellement. Par exemple, notre pratique du vidéoclip nous permet d’amener plus de célérité et d’agilité dans la production publicitaire. On est tout aussi rigoureux, mais plus efficace.

Et cette créativité semble porter fruit, même à l’extérieur. Ne me disais-tu pas qu’Andréas Nilsson, le réalisateur du film publicitaire où Jean-Claude Van Damme faisait le grand écart entre deux camions Volvo, avait fait appel à vos services  pour Rekorderlig Cider ? C’est hot, non ?


Marie-Christine : C’était plutôt très, très cold puisqu’on a passé la semaine la plus froide de l’hiver sur le lac des Deux-Montagnes ! (RIRES) Je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie ! Mais ce fut en effet une merveilleuse expérience. On fait régulièrement de la production déléguée, le servicing comme disent nos confrères de France.


Comment expliques-tu qu’une boîte de
production qui n’a même pas encore quatre ans attire toutes ces firmes ?


Marie-Christine : Nos réalisations voyagent, il faut croire. Les boîtes de production nous découvrent ainsi. Ils aiment ce qu’ils voient, ils aiment comment on travaille, et ils nous engagent.

Mais vous produisez également de votre côté ?


Marie-Christine : Absolument. On en fait depuis nos débuts, mais je te dirais qu’au début de l’année, on est passé à une autre vitesse. Coup sur coup, on a fait du Simons, du Minigo, du Cora. Depuis, ça n’arrête pas.

De quoi donner la chienne à la compétition ! (RIRES)

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