L’agence de communications CART1ER souffle 25 bougies cette année. Un anniversaire souligné sobrement pour une entreprise qui préfère embrasser le futur que de magnifier le passé. Discussion sur le sujet en compagnie du président et fondateur de l’agence, Benoit Cartier.

Benoit Cartier, Président et fondateur

« Le moment est toujours bon, lance un Benoit Cartier apparemment tout sourire au bout du fil. J’ai une journée de fou, ça va me faire du bien de vous jaser quelques minutes. » Contrairement à ce qu’il laisse entrevoir, l’interlocuteur affable sur la ligne n’est pourtant pas habitué à ce que les projecteurs soient pointés sur lui. « Ma compagnie est beaucoup plus connue que je le suis, s’amuse-t-il. À peu près tout le monde du milieu connaît l’agence CART1ER – tandis que le Benoit du même nom, lui, demeure plus obscur. J’ai toujours préféré mettre l’accent sur le groupe que sur un individu. C’est comme ça depuis les débuts de l’agence. »

Un (court) quart de siècle plus tard…


Depuis exactement 25 ans cette année, pour être plus précis – l’agence CART1ER ayant été fondée en 1991. « C’est sûr que 25 ans, c’est super, c’est un signe de pérennité manifeste; mais il ne faut pas virer fou avec ça non plus, poursuit Benoit. Chez nous, comme on aime faire les choses différemment, on avait décidé d’organiser une grosse fête pour nos 21 ans alors que CART1ER, comme on s’amusait à le dire, atteignait sa « majorité internationale ». L’événement correspondait aussi avec la refonte de l’image de l’agence.

Mais cette année, on n’a rien au programme. Ce sont plutôt les gens en périphérie qui se plaisent à nous rappeler notre quart de siècle. Nous, on regarde vers l’avant. » N’empêche que 25 ans dans le milieu des communications, ça représente une courte éternité. « Ça passe tellement vite, ai-je vraiment besoin de le dire ?, poursuit Benoit. En 25 ans, la compétition est devenue plus forte, plus diversifiée. Mais moi, ce qui m’intéresse, c’est que nous soyons aussi devenus meilleurs. Qu’on ait fait plus que s’adapter; qu’on ait aussi réussi à tracer le chemin à quelques reprises. C’est ça l’important. »


Place aux jeunes et aux femmes


Et on y parvient comment, chez CART1ER ?
« En faisant confiance aux jeunes, tranche Benoit. L’expérience, c’est une chose qui s’acquiert. Quand j’embauche, ce n’est pas le C.V. ou la liste des accomplissements que je regarde, c’est l’individu. Est-ce que c’est une personne inspirante ? Est-ce qu’elle a de la volonté ? Est-ce qu’il va se défoncer pour l’entreprise ? Dans l’affirmative, je me dis qu’il y a sans doute une place pour cette personne chez CART1ER, et ensuite je m’attarde à ses compétences. J’aime que mes idées soient bousculées par de nouvelles visions. Il m’arrive souvent de dire à un employé : « Je ne l’aurais pas fait comme ça, mais c’est une bonne idée ». Aussi, je me permettrai de rappeler à quel point notre industrie se situe encore loin de la parité. Les communications ne sont plus une chasse-gardée d’hommes, certes, mais il y en a encore beaucoup en ce qui a trait au nombre de femmes présentes. Celles avec qui je travaille sont d’une incroyable rigueur quant aux détails. Et la communication, c’est d’abord et avant tout une question de détails. »

Prendre soin des ressources


Mais la jeunesse, chez CART1ER, est aussi synonyme de fidélité. « J’aime travailler avec des jeunes, mais j’aime aussi les garder avec moi longtemps, enchaîne Benoit. Nos statistiques de rétention au sein de la boîte sont impressionnantes : les employés qui entrent chez nous y restent environ de 18 à 22 ans ! C’est énorme ! Si j’ai pu comprendre quelque chose rapidement, c’est que l’individu est la ressource la plus précieuse qu’une entreprise peut avoir à sa disposition.

D’un point de vue business, j’ai toujours été ambitieux, mais je n’ai jamais été gourmand. La qualité de vie (la mienne et celle des employés) passe avant tout. Ça inclut de bonnes conditions de travail, de bons salaires et toutes sortes d’à-côtés – on ne déteste pas faire la fête chez CART1ER ! Je m’occupe de mon monde et ils me le rendent bien.

Personnellement, je n’ai jamais rêvé d’avoir 100 employés à ma charge. En ce moment, chez CART1ER, nous sommes 33. Couper des employés lors de moments plus difficiles n’a jamais été une option pour moi. On reste petit, mais fort. Et ça ne nous empêche pas de nous mesurer à de plus gros joueurs comme lg2, qui compte 200 employés, ou encore Cossette, qui en dénombre 400. Il arrive régulièrement qu’on se frotte à eux en pitch et que l’on reparte avec la mise. Il y a de quoi être fier. Et, si vous saviez comme je le suis… »