L’Empreinte, l’une des plus importantes adresses d’imprimerie au Québec, célébrera ses 30 ans cette année. Portrait d’une petite révolution de papier.

En septembre dernier, le journal La Presse annonçait l’arrêt définitif de ses publications imprimées de semaine au profit de son application numérique pour iPad. Quelques mois plus tôt, l’Observatoire de la culture et des communications du Québec (l’OCCQ) notifiait une chute de 9.5 % des ventes de livres imprimés par rapport à l’année précédente (pour son pire bilan des 15 dernières années). Alors que le livre numérique franchissait pendant ce temps la barre des 500 000 ouvrages vendus annuellement au Québec et que LaPresse+ dépassait le cap des 450 000 lecteurs hebdomadaire, plusieurs ont clamé que les nouveaux médias s’apprêtaient à porter le coup de grâce au papier comme support de communication.

Une conclusion trop hâtive selon Luc Janson, vice-président marketing, développement des affaires de L’Empreinte. « En tant que média, le papier possède toujours sa raison d’être, tranche-t-il. Beaucoup d’encre risque de couler avant que l’on fasse une croix définitive sur les impressions papiers. »

Valeur relationnelle


C’est néanmoins dans un marché en pleine transformation que l’imprimerie de Laval continue de faire évoluer son offre et de servir sa clientèle. « L’arrivée du numérique a modifié la donne, confirme Luc Janson, on serait fou de ne pas le reconnaître. Les productions de masse ont diminué, sans toutefois être éliminées. Depuis les années 2000, on constate que les annonceurs préfèrent rejoindre leur clientèle par l’entremise d’envois numériques. Il est tout de même encore fréquent de recevoir une commande pour faire imprimer 20 000 feuillets promotionnels. Je ne dis pas qu’il n’y en a plus : beaucoup d’entreprises croient encore à l’utilité des documents imprimés pour promouvoir leurs produits et leurs services. Cela dit, on nous contacte maintenant pour des commandes qui tablent davantage sur la qualité que sur la quantité. »

Une tendance visant à optimiser la valeur relationnelle de l’imprimé, selon Janson. « Il y a quelque chose de spécial, de nos jours, dans le fait de recevoir un document imprimé que l’on peut palper, poursuit-il. Que ce soit un faire-part ou un catalogue de produits, on veut que la personne à qui on s’adresse réagisse positivement à la proposition qui lui est faite, qu’elle ressente une émotion en fonction du choix des couleurs, du papier et des éléments de finition qui lui sont proposés. L’imprimerie, c’est un art en soi. L’imprimé garde sa place dans une offre média multicanal, et le choix de l’utiliser ou non se fait dorénavant pour des raisons spécifiques et intégrées dans le cadre d’un plan d’action précis. »

Luc Janson, vice-président marketing et développement des affaires de L’Empreinte

Suivre l’évolution


Depuis sa création en 1986, L’Empreinte se fait aussi un devoir de s’accoler aux dernières technologies en matière d’imprimerie. « Il faut être à l’avant-garde, poursuit Luc Janson. Au cours des trente dernières années, les pellicules de films ont été éliminées pour passer directement à l’impression sur presse et les montages collés sont devenus des fichiers électroniques. Nous sommes rendu très loin de la linotype. Aujourd’hui, nous offrons aussi une très grande gamme de solutions d’impression numériques adaptées aux besoins de nos clients. »

Une évolution indispensable à la survie de l’entreprise en ces temps où plusieurs concurrents ont dû baisser les bras face à la métamorphose du marché. « Plusieurs petites et moyennes entreprises ont effectivement disparu ces dernières années, confie-t-il. On ne s’en réjouit pas. Cela dit, ça confirme qu’une imprimerie, en 2016, doit avoir les moyens d’évoluer. C’est pourquoi nous avons toujours investi dans l’amélioration continue de notre organisation, notamment en améliorant nos processus au gré des évolutions technologiques et en soutenant notre force de vente par des actions marketing concrètes. À long terme, ça rapporte. C’est ce qui nous a permis de passer de 8 à 110 employés permanents en trente ans. »

Virage écologique


Autre enjeu incontournable de L’Empreinte : l’empreinte… écologique. « C’est un autre cheval de bataille pour nous, confirme Janson. On nous questionne constamment à ce sujet, autant du côté des grosses corporations que des petites entreprises. Nous avons conçu un plan de travail qui nous permet de répondre à toutes les normes écologiques. Par exemple, depuis quelques années, nous travaillons de plus en plus avec du papier 100 % recyclé pour répondre aux préoccupations du marché et de nos clients. Même les solutions chimiques avec lesquelles nous travaillons sont recyclées. À cet égard, Cascades nous a déclaré champion de la récupération et nous en sommes plutôt fiers! »

Pour tous détails relatifs aux services offerts par L’Empreinte, visitez le site empreinte.ca.


Article paru dans le Grenier magazine du 14 mars. Pour vous abonner, cliquez ici.