Je vous ai souvent parlé de l’importance du réseautage, qui est ici très différent de celui pratiqué en France.

Comment ne pas passer à côté de cet art de réseauter qui consiste à agrandir ses contacts dans l’univers professionnel? Dans un article du Harvard Business Review, Dorie Clark explique comment ne pas confondre le bon et le mauvais réseautage. Je vous en présente les points les plus importants.

Tout d’abord, si vous faites du réseautage de façon purement intéressée, vous allez peut-être vous sentir mal ou coupable, et si c’est le cas, la cible va ressentir cette gêne. C’est la raison pour laquelle il faut d’emblée dire pourquoi vous souhaitez rencontrer votre cible. Le maître mot est de rester honnête. Si vous prévenez la personne tout de suite en lui disant vos intentions et le but de la rencontre, vous ne lui volerez pas de son temps et, si elle accepte, vous aurez tout à y gagner.

Aborder quelqu’un aujourd’hui est très facile grâce aux réseaux sociaux (essentiellement Linkedin ou Twitter). Tout le monde peut - en théorie - se connecter à tout le monde, mais ce n’est qu’illusoire, car les gens cherchent de plus en plus des contacts de qualité. Comment alors peut-on aborder quelqu’un et faire en sorte qu’il accepte notre demande de contact? Il faut trouver un point en commun, que ce soit l’école que vous avez fréquentée, un lieu d’habitation, une passion, ou bien sûr un métier qui vous lie. La grande valeur ajoutée de cette démarche, son but ultime, est de rencontrer réellement la personne. Si ce n’est pas possible, pensez aux appels téléphoniques ou à la vidéoconférence. On oublie facilement un courriel, mais si on a eu une discussion et qu’on a vu l’autre, il est presque certain qu’on s’en souvienne.

Autre conseil: ne demandez jamais ou alors très longtemps après votre premier contact, des services aux gens que vous avez ajoutés à votre réseau. Dorie Clark donne un exemple personnel: elle a reçu, un jour, une demande de contact sur Linkedin de quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Le message mentionnait qu’ils s’étaient déjà rencontrés (sans préciser où, ni quand), ce qui l’a incitée à accepter l’invitation. Quelques secondes plus tard, elle recevait un courriel qui commençait par «J’ai une grande faveur à vous demander». La personne souhaitait qu’elle le recommande à un éditeur auquel elle avait envoyé un manuscrit. Conclusion: si vous comptiez utiliser l'expression «grande faveur » avec quelqu'un que vous connaissez à peine, abstenez-vous!

Bien sûr, il existe des exceptions, lorsque vous êtes déjà amis en dehors du réseau social, par exemple, ou que vous avez déjà travaillé ensemble… Il ne faut pas que vos contacts puissent se sentir «utilisés» ou instrumentalisés. A vous de choisir si vous pouvez ou non franchir cette étape. N’oubliez pas qu’il est toujours plus intéressant et enrichissant (pour vous comme pour votre interlocuteur) de proposer vos services que demander une faveur.

En conclusion, le réseautage et les rencontres professionnelles peuvent être très importants pour bâtir des relations durables et bénéfiques. Cela peut amener à conclure des affaires, découvrir de nouveaux horizons, offrir ou se voir offrir un travail, et bien plus encore. Mais tout ceci n’est possible que si vous établissez tout d’abord une relation de confiance tout en étant honnête et en ne cherchant pas à profiter d’autrui!

J’espère que cette chronique vous aidera à mieux réseauter.
A bientôt,
JeMLaCoM