Lors d’une rencontre de l’Association du Marketing Relationnel, j’ai croisé le chemin de Samantha Borosiewicz. Cette Française d’origine est arrivée au Québec en 2011. Elle est aujourd’hui bien intégrée et je vous propose de vous raconter son histoire. Témoignage.

Samantha a commencé ses études en France par un Bachelor (l’équivalent du baccalauréat ici) dans une école de commerce parisienne. Suite à ses études et afin d’acquérir plus d’expérience, elle a décidé de faire une année de césure en réalisant deux stages; le premier à Miami pour améliorer son anglais, et le deuxième à Paris, en marketing web. Après cette année riche en apprentissages, elle a choisi de poursuivre ses études avec un Master. C’est à ce moment-là qu’elle décide de tenter sa chance outre-Atlantique, suite à son admission à l’Université Laval. Elle réalise alors son rêve de partir étudier et vivre au Canada, et surtout au Québec!

La voici donc partie à l’aventure, sans connaître personne, pour décrocher son MBA en marketing. Étudier au Québec lui a permis de rencontrer des Québécois, mais aussi de comprendre et de s’imprégner de la culture locale. Elle s’est aperçue très rapidement de l’importance de cultiver son réseau et de toujours garder un bon contact (par courriel ou LinkedIn) avec les personnes rencontrées, professeurs ou professionnels. Son conseil pour les personnes qui débarquent au Québec: avoir des contacts pour des références ou des lettres de recommandation. En effet, il arrive souvent que des recruteurs vous demandent plusieurs références, et ça peut être l’élément qui fera basculer la balance de votre côté. Pendant son MBA, Samantha a choisi de faire un dernier stage, à Paris, pour la marque de cosmétiques NUXE, lui permettant d’enrichir son expérience en marketing avant sa future entrée sur le marché du travail. Mais, le Québec lui manquait trop. C'est alors qu'elle a commencé à envoyer des candidatures, depuis Paris, auprès d’entreprises canadiennes. Petite note: connaissez-vous l’avantage des Français sur le marché québécois? Les stages! En effet, les étudiants québécois ne sont pas toujours obligés de faire des stages durant leurs études (souvent optionnels), il est donc courant de croiser de nouveaux diplômés avec peu d’expérience professionnelle.

Pour sa recherche d’emploi depuis la France, Samantha a misé sur un très bon profil LinkedIn (le plus complet et à jour possible), ainsi que sur un C.V. sur le site Doyoubuzz. Pour évoquer son parcours et ses expériences, elle a également mis ses diplômes en équivalence québécoise, et a traqué chaque mot pour éviter les anglicismes. Astuce: pensez à traduire les mots comme «mailing», ou «newsletter», par des mots équivalents en français.

Grâce à la mention «à la recherche d’opportunités à Montréal» sur son profil LinkedIn, un chasseur de têtes l’a contactée. Elle a donc passé un entretien via Skype, puis un entretien dans les bureaux de l'entreprise et ce, deux semaines plus tard (date à laquelle elle atterrissait à Montréal).

Cette rencontre avec le chasseur de têtes s’est très bien déroulée et s’est enchainée avec des questions autant professionnelles (qualités, défauts, mises en situation, etc.) que personnelles (quel est votre plat préféré?), ce qui l’a fait sourire. Il est donc très important de bien se connaître afin de se préparer correctement à ce genre d’entretien. Suite à cette entrevue, elle a ensuite rencontré la chef du service de marketing relationnel et Internet, de l’entreprise intéressée par son profil (à savoir Uniprix). Pour se préparer, Samantha a étudié en détail le site internet de l’entreprise et a aussi visité plusieurs pharmacies, afin de mieux comprendre le marché et la concurrence. Après un dernier entretien avec le vice-président marketing d’Uniprix, elle a décroché l'emploi.

Samantha travaille maintenant, depuis deux ans, au sein de l’équipe marketing d’Uniprix, en tant que chargée de projets marketing relationnel.

Parmi ses missions, elle gère des programmes de commandite, en développant par exemple des trousses pour arrêter de fumer. Elle s’occupe également de la base de données clients d’Uniprix et participe aux activités de fidélisation de la clientèle.

L’année dernière, Samantha a même reçu le prix de la relève du concours des Flèches de l’AMR, prix qui souligne les meilleurs profils de l'industrie du marketing relationnel.

En résumé, les précieux conseils de Samantha sont:

  • bien se connaître et se préparer à tous types de questions pour les entrevues
  • adapter son C.V. à la norme québécoise et au marché que l’on vise
  • éviter les anglicismes dans son c.v.
  • faire travailler son réseau (ne pas hésiter à contacter des personnes sur LinkedIn, et à participer à des 5 à 7)
  • bien se préparer pour l’entrevue (tout savoir sur l’entreprise, son marché et ses compétiteurs)
  • croire en soi et en ses capacités à apporter une valeur ajoutée à l’entreprise, en valorisant ses stages ou expériences en entreprise
  • s’intéresser à la culture québécoise et être ouvert(e) d’esprit
  • être persévérant(e)

Samantha est un exemple que les Français peuvent parfaitement s’intégrer ici, en trouvant un bon travail et en apportant un lot de différentes expériences. Je la remercie d’avoir accepté de nous raconter son histoire! J’espère que ce témoignage vous rassurera et vous aidera dans votre recherche d’emploi.

À bientôt et bon courage,

JeMLaCoM

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