La course vers le mobile s’intensifie et les annonceurs se rendent compte que les bannières publicitaires ne fonctionnent pas aussi bien que sur les ordinateurs de bureau. Ce problème est particulièrement aigu dans l’écosystème des applications mobiles où l’espace sur l’écran est restreint et où les bannières performent nettement moins bien.

Cela a créé un intérêt grandissant pour les «annonces natives» lesquelles sont intégrées dans le site/application à partir du contenu. Aux États-Unis seulement, les dépenses dans cette nouvelle forme de publicité devrait atteindre plus de 5G $ l'an prochain, dépassant les dépenses d'affichage traditionnel. Facebook et Twitter représentent plus de 4 milliards de dollars en chiffre d'affaires mondialement des annonces natives.

Aujourd’hui, trois éditeurs sur quatre offrent une forme de publicité native sur leur site. 90% des éditeurs ont un plan pour lancer plus de publicité de cette forme sur leur site. 41% des annonceurs américains utilisent présentement les annonces natives dans le cadre de leurs efforts promotionnels.

C’est quoi, les publicités natives?

Il y a encore beaucoup d'ambigüité dans l'industrie de la publicité numérique en ce qui concerne les formats d'annonces natives. Voici mon hypothèse ou ma pensée: les annonces natives sont clairement des annonces qui maintiennent la cohérence de la mise en forme et du contenu avec le site hôte.

Il existe deux catégories de publicités natives:
1. Entièrement personnalisable par l’éditeur
2. Partiellement personnalisable par l’éditeur

Voici quelques exemples courants:

Annonce de Fidelity Investments sur Forbes

Annonce de Netflix (Orange is the New Black) sur le New York Times

Annonce de Starbucks sur Facebook (Sponsored Stories)

Quels sont les avantages des annonces natives?

Pour les usagers: Ça permet d’offrir une meilleure expérience utilisateur en intégrant l’annonce directement avec le contexte et le contenu qu’il est en train de consommer. Des études démontrent que les consommateurs regardent les annoncent natives 53% plus souvent que les bannières traditionnelles.

Pour les annonceurs: Ça permet d’augmenter le taux d’engagement et de fournir un meilleur canvas pour raconter une histoire. Les études démontrent également une augmentation de 18% en intention d’achat.

Pour les éditeurs: Ça permet d’obtenir de meilleures CPM grâce au meilleur engagement ainsi qu’une plus grande flexibilité dans les formats des annonces.

Un avenir prometteur?

Ces derniers mois, nous avons vu un buzz significatif autour de l'industrie «annonces natives», en particulier dans les applications mobiles.

Mais est-ce qu’on est en train d’effriter la confiance des consommateurs? Cette question a été abordée par John Oliver de HBO dans une vidéo hilarante. Clairement, la question de transparence doit être abordée par les éditeurs.

Les publicités natives semblent être ici pour rester. La publicité native doit être connectée à l’expérience de l’usager et doit respecter en même temps les lignes entre éditorial et publicité. La survie de ce format en dépend.