La période des vacances est une occasion en or de partager des moments précieux avec ses enfants, mais aussi un casse-tête pour les parents au portefeuille moins garni et qui disposent de peu de semaines de vacances. Peut-être que certains d’entre-vous ont convaincu leur enfant de délaisser la console de jeux vidéos ou le flânage avec les amis dans les centres commerciaux et de les inscrire dans un camp de vacances?

Les propriétaires de camps traditionnels peinent à se renouveler et pour s’assurer les inscriptions, ils doivent regorger de créativité avec la multiplication des camps thématiques et plus originaux les uns que les autres et pour tous les budgets. Certains affichent même des tarifs de 25 000$ pour huit semaines!

Votre enfant veut combattre les zombies? Il veut devenir Ninja? Un espion? Maîtriser les explosifs? Pour quelques dollar$$$ de plus, votre enfant pourrait passer six nuits sur la «Kapama Private Game Reserve» en Afrique du Sud, avec des visites quotidiennes en safari et piloter dans les airs avec un «MiG-21 fighter jet» russe en faisant des mises en portefeuille dans une tempête de verglas… vous trouverez ces camps de vacances!

Autre tuile pour les camps de vacances, les familles délaissent de plus en plus les camps de vacances au profit des camps de jour. Les camps de vacances doivent donc user de créativité pour attirer de nouveaux campeurs alors qu’ils ressentent une baisse importante des inscriptions depuis plusieurs années.

L'histoire des camps au Québec

Selon le site des Camps de vacances certifiés du Québec, c'est sous l'initiative du YMCA de Montréal que le premier camp de vacances au Québec voit le jour en 1894.

Connu aujourd'hui sous le nom de Kamp Kanawana, celui-ci était à l'époque destiné aux jeunes garçons anglophones. La préoccupation d'alors était de « sortir les jeunes de la ville » en cette période d'industrialisation. En 1912, la Colonie de vacances Les Grèves de Contrecœur ouvre ses portes aux garçons francophones. En 1917, un camp se consacre à l'accueil de jeunes filles anglophones, le camp Oolahwan du YWCA et en 1926 chez les francophones, la Colonie Sainte-Jeanne d'Arc. Comme partout en Amérique du Nord, le mouvement des camps de vacances prend son réel envol après la Seconde Guerre mondiale.

Après plus d'un siècle, on compte 85 000 jeunes par année qui fréquentent les camps certifiés du Québec. Les camps d'aujourd'hui accueillent les jeunes de trois à 17 ans un peu partout sur le territoire québécois où ils y vivent une kyrielle d'activités et une gamme d'émotions.

Quand Google s’invite GRATUITEMENT dans le milieu des camps…

Le camp d'été est depuis longtemps une tradition qui appelle les étudiants à explorer la nature, participer à des activités amusantes et se faire de nouveaux amis. Et maintenant, il y a un tout nouveau genre de camp: Maker Camp, un camp d'été en ligne qui est entièrement gratuit et ouvert à tous.

Votre enfant a 13 ans et plus? Laissez le s’ouvrir un compte Google+, mettez à sa disposition un ordinateur, un téléphone intelligent ou une tablette et il aura accès à un camp d’été incroyable…et gratuit!

Près de 2,2 millions d'adeptes se sont inscrits sur Google+ au Maker Camp du 7 juillet au 15 août 2014. Le camp est un «joint-venture» entre Maker et Google, qui ont fait équipe au cours des trois dernières années pour aider les jeunes à apprendre grâce à l'innovation.

Vous aviez cru avoir flairé la bonne aubaine pour le camp d’été de votre enfant, mais votre camp peut-il se vanter d’avoir la visite d’un astronaute de la NASA ou tester la nouvelle voiture google autonome? Au cours des six semaines, les campeurs virtuels de Maker Camp auront une variété d'excursions et des convocations Google+, où des experts les guideront à travers 30 projets de bricolages et d’excursions virtuelles, allant de la confection d’un piano avec une banane, fabriquer de la crème glacée et de l’impression 3d. Vous trouverez la programmation complète ici.

Google et Media Maker affiche une liste de tout le matériel dont l’enfant aura besoin pour chaque projet, de sorte que ce dernier pourra donner à leurs parents une liste de courses. La plupart des projets n’exigeront que des éléments peu dispendieux: des rouleaux de papier de toilette, bouteilles de soda vides...

Les organisateurs du camp ont même créé des affiliations avec tout près de 350 camps d’étés traditionnels, des installations municipales, bibliothèques, musés et des cafés à travers le monde pour que les jeunes puissent échanger et travailler ensemble à l’extérieur de la communauté virtuelle.

Les enfants pourront également utiliser Hangouts pour parler aux artistes, aux experts, aux décideurs et aux inventeurs chaque après-midi après avoir terminé leur projet de bricolage de la matinée ce qui leur permet de remettre en question leurs compétences créatives.

À quand un Camp Google francophone?

Malheureusement, bien que Google ait ouvert un bureau au centre-ville de Montréal, la version française de Maker Camp n’existe pas. Une compréhension de l'anglais est donc nécessaire ou une volonté d’apprendre cette langue seconde.

Les contacts humains ne remplaceront jamais les relations virtuelles, l’objectif de mon billet n’est pas de nuire aux camps de vacances du Québec qui offrent des installations de qualité et des souvenirs impérissables dans la tête de nos jeunes enfants et adolescents. Toutefois, il est important pour certains d’entre eux de renouveler leur modèle et pourquoi pas de se proposer pour devenir un lieu de rencontre physique du géant de l’Internet Google. Pour compléter leur offre. Nos camps de jour et de vacances au Québec proposent des expériences très variées pour toutes les bourses et différents programmes de crédits d’impôt sont disponibles aux parents qui convainqueront leurs jeunes de délaisser les écrans et de participer à des activités inoubliables.

Bonne fin d’été!