Depuis maintenant plus de 10 ans, nous observons un déclin du tirage et des recettes de l’industrie américaine des journaux. La pire année fut observée en 2009, où le tirage en semaine chutait de plus de 10 % et celui de l’édition du dimanche de près de 8%.

Par contre, nous observons depuis 2010 que le taux de décroissance du tirage des journaux aux États-Unis est sans cesse décroissant. Même que nous observons pour 2012 une croissance approchant 1%.

Comment expliquer ce revirement de situation?

Aux États-Unis, le tirage de l’édition du dimanche des journaux quotidiens connait une croissance de l’ordre de 5%. Et c’est en fait cette édition qui permet de soutenir le marché et qui renverse la tendance observée depuis le tournant des années 2000. L’édition du dimanche diffère de celle de la semaine quant au contenu, celui-ci étant justement pensée et fabriqué pour une lecture de fin de semaine.

Les deux graphiques qui suivent nous montrent que l’édition de semaine continue de connaitre une décroissance de son tirage, toutefois moindre que par le passé, alors que l’édition du dimanche vient en quelque sorte sauver les meubles, portant le taux global en zone positive pour la première fois depuis fort longtemps.

Alors qu'en semaine, le lectorat migre vers les plateformes numériques du journal, le dimanche, le papier a la cote.

Peut-on penser que la nostalgie du papier se fait déjà sentir aux États-Unis? Ou encore, peut-on attribuer cette croissance au fait que l’édition papier devient «réconfortante»? Notamment parce qu’un rédacteur en chef s’est attardé à choisir pour nous des contenus, dans un univers où nous sommes submergés et où nous avons à trier nous-mêmes l’information?

La question est lancée. Personnellement, j’opte pour une combinaison des deux hypothèses.