«Le monde est un théâtre et chaque interaction est une représentation».

Il n’existe sans doute d’autre phénomène plus représentatif de la métaphore de Goffman que celui du web et surtout du web mobile. En effet, le «soi virtuel» nécessite une performance de tous les jours. Ainsi pour coïncider avec les attentes des consommateurs d’aujourd’hui, les marketers doivent prendre en compte leurs multiples identités afin de les aider à réaliser la meilleure performance possible.

Le marketing contextuel est une technique de marketing ultra personnalisée et hyper centrée sur le consommateur et les différents contextes auquel ce dernier se trouve confronté. Il s’agit donc d’une expérience utilisateur très avancée. Un peu comme dans GTA 5, ce n’est pas le joueur qui se plie au jeu mais bel et bien l’inverse.

Génial donc. Mais qu’est-ce qui est en train de changer? Quelles sont les clés pour adapter sa stratégie marketing au désormais seul bon vouloir du client? Que faire pour ne pas manquer ce train en marche?

Ultra personnalisation de l’offre

Pour rendre une offre parfaitement adaptée à chacun de ses consommateurs, il nous faut savoir qui il est, où il est, ce qu’il cherche à obtenir, comment et quand il souhaite l’obtenir, les « 5W », en somme. Pour cela, doivent être effectuées des recherches poussées sur les habitudes de consommation de votre cible, ses objectifs à court, moyen et long terme, ses moindres besoins et désirs alliés à des données démographiques détaillées. On peut ainsi lire ses recherches, les comprendre. En comprenant les recherches de son consommateur, on comprend ce qu’il veut. On est donc en mesure de lui vendre quelque chose grâce à une personnalisation de l’offre. L’idée est de suivre l’objectif de Google: faire preuve d’une constante adaptation et d’une grande flexibilité afin qu’au final, l’offre soit directement dirigée au consommateur sans que celui-ci ai besoin de réaliser des recherches exhaustives.

Jongler avec les contextes multiples

Au cœur des stratégies marketing actuelles, on trouve la capacité des marketers à comprendre et utiliser les contextes multiples qui gravitent autour des individus. Il s’agit en fait d’apprendre à traiter la schizophrénie et même à en profiter. En effet, chacun d’entre nous mène de front plusieurs vies: famille, travail, amis, loisirs, besoins, habitudes, rêves etc. Nous avons, en fonction du contexte où nous nous trouvons, des comportements différents. Afin de parvenir à comprendre les comportements de nos consommateurs en fonction du contexte face auquel ils se trouvent, il suffit de s’inspirer des situations de tous les jours que chacun peut rencontrer. En effet, partir du monde réel pour faciliter l’expérience virtuelle de nos consommateurs semble être la meilleure idée pour l’aider à comprendre le monde virtuel.

Marketing contextuel = Jouer avec le mobile

En comprenant la contextualité qui ficèle le quotidien des individus, on le captive davantage et on évite ainsi qu’il soit sans cesse distrait pas tout ce qui se passe autour de lui. En effet, le marketing contextuel s’applique dans un environnement turbulent: à la maison entre le dîner qui brûle, les enfants qui hurlent, dans la rue avec le va-et-vient des automobilistes en voiture, au bureau, en vélo, partout, tout le temps et «on-the-go».

88% des utilisateurs de téléphones intelligents mettent en place une action après avoir cherché une information locale (Google, 2013). Le mobile est donc désormais la prolongation de la main de l’homme. Le marketing a donc tout à jouer sur le mobile afin de s’adapter à un consommateur qui exige une offre personnalisée et instantanée qui lui permettra d’obtenir une gratification immédiate.

Dans le marketing mobile, le message se concentre sur les dernières étapes du processus de décision, au moment où l’individu s’apprête à poser une action. La mission du marketing mobile est donc de s’adapter au maximum à son consommateur afin de réussir son engagement dans une action résultant sur un achat, par exemple. Ainsi, le mobile doit s’attacher à faciliter la vie réelle grâce à la procuration d’informations physiques via le virtuel: horaires d’ouverture, coordonnées, retards des vols etc.

M-Marketing : modifier et adapter sa stratégie SEO

Il faut commencer par d’abord vérifier que le marketing mobile est une bonne stratégie pour le développement d’un produit ou d’un service. Aujourd’hui le mobile n’est pas encore forcément une bonne solution pour tout le monde. Le vrai changement d’une action de référencement organique sur le mobile par rapport à une action de référencement traditionnelle repose sur l’ultra personnalisation de l’offre que nous avons mentionnée précédemment. Finalement, tout cela n’est qu’une histoire d’être là au bon endroit, au bon moment et avec le bon message. Par la suite, les mots-clés devront être adaptés : indexables et optimisés pour le mobile (Bing Ads Intelligence). Le contenu proposé devra être bref et en rapport direct avec l’action et non la réflexion comme cela se ferait en SEO traditionnel. Il devra être toujours frais et constamment mis à jour afin d’être toujours partageable. Enfin, attention à la qualité de votre site et à sa mise à jour en termes de responsive design. Si l’on ne peut lire votre site web sur un mobile, c’est par là qu’il faut commencer.

«Context is King and content is Queen». Voici que l’ère de la consécration du contexte a sonné. C’est l’occasion de personnaliser sa marque grâce au bon contenu dans le contexte adapté via le bon canal pour la bonne personne. Aujourd’hui il ne nous reste donc plus qu’à travailler à l’amélioration de l’expérience usager mobile, grande oubliée de l’Internet et désormais petite princesse des marketers.

par Marie O'Neill de nvi - iProspect